Dépression post voyage : le bien trop connu coup de blues du retour

✈️ le retour sur Terre (littéralement)

Alors oui, j’avoue, dépression est un bien grand mot. Mais quand même c’est pas foufou comme ambiance.

La vérité, c’est que le retour de voyage a ce petit goût amer qu’on est nombreux à connaitre : tu poses le pied sur le tarmac, tu sens l’air tiède et terne du pays natal, et tu te dis “Ah, ça y est, on est de retour dans la vraie vie.”
Finis les marchés pleins de vie, les routes poussiéreuses, les cafés douteux et les journées sans horaires. Place aux mails non lus, aux lessives et au frigo vide.

Et là, sans prévenir, ça te tombe dessus : la dépression post-voyage.
Pas la tragédie grecque, hein — juste ce mélange de nostalgie, de flottement et d’envie furieuse de repartir avant même d’avoir défait ta valise.
Tu regardes tes photos en te disant “C’était hier”, alors que ton réveil te hurle que non, c’est bien lundi matin.

Le pire, c’est que personne ne comprend.
Tu racontes ton aventure à des potes distraits, qui hochent la tête en scrollant sur leur téléphone. Mais toi, t’es encore là-bas, quelque part entre un temple au lever du soleil à Chiang rai et une bière tiède au bord d’une plage de koh Tao. Ton corps est rentré, mais ton esprit, lui, a raté la correspondance.

🧠 Les symptômes de la dépression post-voyage (ou comment ton cerveau refuse de rentrer)

Alors, comment savoir si tu souffres de cette fameuse dépression post-voyage ?
Pas besoin de passer un test sur Doctissimo — les signes sont assez clairs. Et spoiler : si tu lis cet article en écoutant la bande-son de ton dernier voyage, t’es déjà fichu·e.

1. Tu regardes tes photos de voyage comme d’autres relisent leurs textos d’ex

Tu dis que c’est juste “pour trier”, mais au fond, t’es là à revivre chaque moment, en souriant toute seule devant une photo floue d’un plat de riz à Bangkok , tu ressens presque l’odeur de la poussière chaude et de la crème solaire rance… Et tu te dis que plus jamais rien ne sera aussi bien que ce coucher de soleil à l’autre bout du monde. (No stress : si, mais ton cerveau fait sa drama queen.)

2. Ton frigo te déprime

T’as connu les marchés pleins de couleurs, les épices, les fruits tropicaux, les jus frais à 1 €. Et là, tu te retrouves face à trois yaourts nature et une salade flétrie. Rien que d’ouvrir la porte du frigo, t’as un petit pincement au cœur. Tu envisages sérieusement d’acheter de la coriandre juste pour recréer l’ambiance… mais non, c’est pas pareil.

3. Ton corps est là, mais ton esprit est resté en escale

Tu bosses, tu fais semblant de suivre une réunion, mais dans ta tête t’es toujours sur une plage de Koh Samui ou dans un bus qui sent le curry. Tu réponds mécaniquement “oui, très clair” à ton chef alors que t’étais mentalement en train de négocier un tuk-tuk imaginaire.

4. Tu deviens insupportable à force de dire « là-bas, c’était mieux »

Tu fais partie de cette espèce que tout le monde fuit : le voyageur fraîchement rentré. Celui qui compare tout avec “là-bas”.
– « Le café ici ? Non mais rien à voir avec celui de Venise. »
– « Les gens sont pas aussi chaleureux qu’en Thaïlande. »
– « La météo ? Attends, à Dubaĩ c’était parfait. »
Bref, tu gonfles tout le monde, toi y compris. Mais impossible de t’arrêter.

5. Tu planifies ton prochain départ avant même d’avoir rangé ta valise

Signe ultime : ton navigateur affiche déjà “vols pas chers + soleil + loin”.
Tu te dis que c’est juste “pour voir”, mais t’as déjà ajouté trois destinations à ta wishlist. Parce que la seule vraie thérapie que tu connais contre la dépression post-voyage, c’est… repartir.

💊 Comment soigner une dépression post-voyage sans tout plaquer pour ouvrir un bar sur la plage

Soyons honnêtes : l’idée d’ouvrir un bar sur la plage traverse l’esprit de 97 % des voyageurs en manque d’aventure (les 3 % restants l’ont déjà fait… et galèrent à faire venir la bière jusqu’à l’île).
Mais avant de tout plaquer pour servir des mojitos à des touristes allemands, respirons un coup : il existe des moyens plus simples — et moins ruineux — pour calmer cette dépression post-voyage.

1. Repars… autrement

Pas besoin de sauter dans le premier avion. Le cerveau adore avoir un objectif, alors programme une escapade, même minuscule. Un week-end dans un coin de campagne, un marché local, une balade dans une ville que t’as jamais pris le temps de visiter.
Tu verras : dès qu’il y a une carte, un sac et une direction, l’âme du voyageur se réveille. C’est ton shoot légal d’adrénaline.

2. Fais revivre ton voyage (mais sans saouler tout le monde)

Fais un tri photo, crée un carnet de bord, cuisine un plat que t’as découvert là-bas, écris ton ressenti (coucou ton blog !).
Parce que revivre, c’est digérer. Et tant que t’en parles avec ton style, sous entendu » fais pas ta relou », les gens t’écouteront avec plaisir.

3. Accepte que tu as changé

C’est peut-être le point le plus important. Le voyage te chamboule. Tu vois le monde différemment, et c’est normal que le retour paraisse fade.
Tu rentres avec une autre énergie, d’autres envies, parfois même d’autres priorités (genre vendre ton salon et changer de vie 👀 #casentlevecu).
Ne lutte pas contre ça. Observe, digère, puis utilise cette claque pour construire la suite.

4. Cultive ton esprit voyageur au quotidien

Le voyage, c’est pas qu’un billet d’avion, c’est un état d’esprit.
Teste un resto étranger, parle à un inconnu, perds-toi dans ta propre ville,( ICI c’est Toulouse) change ta routine. Bref, fais ce que t’aurais fait là-bas, mais ici.
La curiosité, c’est comme le bronzage : si tu l’entretiens un peu, elle ne disparaît jamais complètement.

5. Et si rien ne marche… recommence à rêver

Parce qu’au fond, on le sait : on ne guérit jamais vraiment de la dépression post-voyage. On apprend juste à vivre avec jusqu’au prochain départ.
Alors, prépare ton sac mental, range tes regrets, et commence à tracer la prochaine ligne sur ta carte du monde.

Découvre mon article « économiser pour voyager et vivre tes rêves d’aventures ICI

📚 Quelques pistes (et chiffres) pour apprivoiser la dépression post-voyage

Tu penses être seul·e à traîner ta valise émotionnelle ? Spoiler : tu es loin d’être un cas isolé.
Selon plusieurs études (oui, j’ai googlé ça entre deux envies de billet d’avion), plus d’un voyageur sur deux dit ressentir un vrai coup de blues au retour. En gros, la dépression post-voyage, c’est presque un passage obligé — comme la tourista, mais pour l’âme.

🌍 Quelques chiffres qui piquent un peu

57 % des voyageurs réguliers admettent se sentir « déphasés » les premiers jours après un retour de voyage.
33 % déclarent avoir ressenti un vrai mal-être, parfois plusieurs semaines.
Et 72 %… se mettent à planifier un prochain départ dès la première machine à laver faite (oui, c’est scientifique, ou presque).

Bref, t’es loin d’être seul·e à regarder ton passeport en soupirant.

📖 Les remèdes culturels à la dépression post-voyage

Parce que bon, tu peux pas toujours te payer un billet retour, alors autant nourrir ton cerveau autrement :

Lire pour prolonger le voyage :
- Sur la route de Jack Kerouac (le classique de la fuite vers l’horizon).
- Mange, prie, aime d’Elizabeth Gilbert (pour les âmes en quête de sens et de pasta).
- Wild de Cheryl Strayed (pour ceux qui pensent qu’une randonnée peut réparer un cœur).
- L’Alchimiste de Paulo Coelho (si tu veux une petite dose de mystique de comptoir, mais efficace).
- Ou même mes articles de blog ou des citations sur des destinations diverses et variées
Regarder des films qui sentent le passeport tamponné :
- La vie révée de Walter Mitty (le remède visuel ultime à la dépression post-voyage).
- Into the Wild (à consommer avec modération si t’as tendance à tout plaquer).
- Call Me by Your Name (pour le soleil, les émotions, et les pêches).
Écouter une playlist “Retour de voyage” : un mélange de musiques du monde et de sons qui sentent le sable chaud — ça trompe ton cerveau le temps qu’il retrouve ses repères.

🧘‍♀️ Bonus : la méthode “reconnexion douce”

Un truc tout bête : reconnecte-toi à ton environnement sans le juger. Redécouvre ton quartier comme si c’était un nouveau pays.
Regarde les gens, écoute les bruits, redonne du relief à ton quotidien. C’est une façon simple de prolonger l’esprit du voyage, sans même bouger de ton code postal.

Ma première et inatendue deprime post voyage

Je vais te raconter mon premier blues de retour de voyage. Nous étions en plein Covid, les frontières étaient fermées sauf quelques unes. Un soir un ami qui venait de se séparer passe boire un verre à la maison. Ambiance post rupture plus post Covid je te laisse imaginer le niveau de morosité du moment. Quelques verres de vins plus tard ( ben oui c’est bien connu le vin & les amis ça soigne) nous décidons sur un coup de tête de prendre 4 billets d’avions pour nous 2 et nos ados respectifs direction la Thailande. Un des rares pays ouverts aux étrangers moyennant un confinement de 24 heures dans un hôtel de Bangkok.Après une arrivée digne d’un film de science fiction, des tests PCR, et un enfermement entre paperasses et anxiété, nous voilà libre. Nous décidons alors de prendre un vol direction Phuket.

Et là, tout est devenu complètement irréel.
C’est là que j’ai rencontré Pheem, une Thaïlandaise au grand cœur. Elle travaillait dans l’hôtel ou nous logions. Mais très vite, et malgré la barrière de la langue un lien s’est crée entre nous. Elle nous a alors ouvert des bouts de sa vie. Les boîtes de nuit, bars et cafés étaient fermées, Phuket était vide, mais après son service, elle nous embarquait pour des petites soirées improbables avec ses amis thai. Sur la plage, on se retrouvait pour manger des papayas salades et écouter de la musique. On riait comme si le monde entier avait disparu. C’était une ambiance qu’on ne retrouvera jamais aujourd’hui : des rires mêlés au vent, des étoiles au-dessus de nos têtes, et cette sensation étrange que le temps s’était arrêté juste pour nous.

Nous avons fini par rester une semaine entière dans cet hôtel, et chaque instant était un mélange de légèreté et d’intensité. Et puis est arrivé le moment de partir. Le van nous attendait, les valises étaient bouclés… et moi, au moment des au revoirs j’ai fondu en larmes. Je ne sais pas si c’était la fin de cette parenthèse magique, le retour à la réalité, ou juste le choc de perdre ce lien si inattendu, mais l’émotion m’a complètement prise de cours.

Ce jour-là, j’ai compris ce qu’était la déprime post-voyage : ce mélange étrange de nostalgie, de gratitude et de vide soudain, qui te frappe quand tu pensais être prête à rentrer.

🌅 Conclusion : on ne guérit jamais vraiment de la dépression post-voyage (et tant mieux)

Au fond, la dépression post-voyage, c’est un peu comme un coup de soleil : ça pique sur le moment, mais c’est la preuve que t’as vraiment vécu quelque chose.
Ce vide qu’on ressent au retour, c’est juste le contrecoup d’avoir eu les yeux trop grands ouverts pendant trop longtemps. D’avoir respiré un air différent, rencontré des gens qui n’ont pas les mêmes codes, vu des couchers de soleil qui te remettent le cerveau à zéro.

Alors oui, rentrer fait mal.
Tu passes de “je découvre le monde” à “je dois passer faire le plein à Auchan” en deux jours. Mais c’est le prix à payer pour avoir vécu intensément. Et si t’as la tête un peu ailleurs, c’est peut-être bon signe : ça veut dire que t’as encore envie, que t’as pas rangé ton âme d’aventurier au fond d’un tiroir.

La vraie question, ce n’est pas “comment guérir de la dépression post-voyage”…
C’est plutôt : “quand est-ce que je repars ?”

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