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Quand Bangkok s’encanaille. Récit d’une nuit à Bangkok

Notre première soirée à Bangkok sera festive ou ne sera pas. Malgré le peu de sommeil de notre nuit dans l’avion, l’euphorie de ce premier jour de vacances nous permet de ne pas sentir la fatigue. Ayant atterri dans la cité des anges le matin même, nous avons eu le temps de faire une petite sieste dans l’après-midi avant de démarrer notre soirée.

Une fois prêts, nous avons traversé les rues animées de la capitale thaïlandaise. La skyline illuminée de Bangkok se dessine devant nos yeux émerveillés, créant une atmosphère magique. Nous décidons de nous rendre à Khaosan road une des plus célèbre rue de la ville pour goûter aux délices de la cuisine locale.

Les étals regorgent de plats alléchants : pad thaï fumant, brochettes de viande grillées à la perfection, soupes épicées et fruits tropicaux juteux. Nous nous sommes perdus dans les saveurs et les parfums exotiques de la street food thaïlandaise. Chaque bouchée était un voyage culinaire à part entière, nous permettant de découvrir de nouvelles combinaisons de goûts et d’épices.

Après avoir savouré notre repas premier repas thaï nous continuons notre exploration nocturne de Bangkok. Les températures chaudes de la nuit se melent aux lumières colorées des enseignes et des néons, créant une ambiance électrique. Nous avons flâné le long de la rivière Chao Phraya, admirant les magnifiques temples illuminés qui se reflétaient dans ses eaux.

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Soi cowboy street

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 Soi cow-boy est considéré comme l’un des points les plus chauds de Bangkok. Soi veut dire petite rue en thai, et cette petite rue est composé d’une quarantaine de bars aux néons lumineux.Les filles de joie aguichent le client a l’entrée de chaque enseigne. Se disputant le pavé avec les lady boy toujours plus sexy.
C’est aussi içi que certaines scènes du film very bad trip furent tournées.
Allez on s’engoufre dans les entrailles de Bangkok by night.

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Premier arrêt en terrasse. La chang beer est a 120 baths ( 3,24 euros), légèrement plus chère qu’ailleurs mais comme en roof top on paye la vue.

Chaque début de soirée des happy hour sont organisés. Jusqu’a 22 heures dans de nombreux bars c’est moins cher.

La foule commence a se faire dense dans l’étroite ruelle, les ladys boys font le show afin d’attirer le chaland dans l’un des nombreux spectacles de danse cabaret.

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Passé 22H00 la température monte d’un cran avec des touristes hommes de plus en plus emméchés et grossiers envers les filles.
La table à notre droite, est composé de 3 hommes européens et 2 thailandaises jeunes et souriantes.
Jolies fleurs de bitume, dans leur petites robes sexy et leur attitude détendue.
Cigarettes électronique à la main, les blagues fusent et les rires sont joyeux.
Un des homme se met a écarter sans ménagement les cuisses de la fille pour inspecter la marchandise.
La nana le calme direct, et je sens l’imperceptible tension de la part de plusieurs hommes thailandais autour de nous.
Au moindre faux pas de la part du bonhomme ça part en sucette. Le connard le sent et se détend illico presto.
Ouf, c’est avec un sourire enjoleur et une blague que la miss accomplie le miracle d’apaiser l’ambiance en quelques secondes et la soirée continue.A notre gauche un trentenaire seul a l’air un peu timide se fait très vite alpaguer par une thai aussi enjouée que maligne.
En moins de 5 minutes une main de la fille est dans le panier l’autre caresse doucement la nuque du bonhomme.
Le gars est ferré, il sort les baths et paye sa tournée avec un regard fiévreux.
Incroyable performance accomplie en moins de 5 minutes.

C’est ce genre de scène que tu trouveras sur les terrasses de soi cow boy.

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Ambiance plutôt olé-olé qui je pense n’est rien par apport à ce qui se passe a  l’intèrieur des bars.
Chaque entrée est protégée par un rideau occultant qui laissent entrevoir des barres de pole dance et une foule compacte.


Nous décidons de ne pas nous aventurer plus loin et repartons à la recherche d’un tuk-tuk.
Après une proposition déclinée de ping-pong show de la part du chauffeur nous sommes de nouveau à kao san road.
Cette fois çi c’est dans une ambiance survoltée qui tranche complètement avec la vision du début de soirée que nous entamons notre promenade.

Kao san road

Cette rue la nuit c’est la folie.
Foule dense, musique assourdissante, nos corps vibrent au rythme des watts.
Les stands de « pantalon éléphant », croc top en crochets et magnet « I love Bangkok » cohabitent avec les brochettes de crocodile, scorpions grillés sur pique, larves fries ou pétard de beuh roulé vendu 200 baths l’unité.
Tout çe bourbier est entouré de bars, boites et restaurants qui se disputent la palme de la sono la plus puissante.
Beaucoup de concerts live dans les établissements et une terrasse qui vend directement les doses de ballons hilarants aux clients.
Re proposition de ping-pong show de nouveau declinée, nous bifurquons du côté de rambuttri alley.

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Rambuttri alley

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Cette avenue parralèle à kao san road correspond plus à l’ambiance desirée pour les quarantenaire que nous sommes.
Très animée elle aussi c’est dans la décoration de terrasse la plus originale que les bars et restaurants se concurencent ici.
Des lapions partout, ici une statue géante, là une fontaine et des nenuphars
La musique lounge, diffusée à niveau sonore bien plus agréable que sa voisine, donne un coté chill à l’endroit.
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Nous nous arrêtons boire un verre sur la super terrasse du My darling et continuons notre ballade en remontant la rue.
Re pause sur une terrasse improvisée dans la rue.
Tournée générale de bucket.
Tu sais ces fameux seaux avec des pailles, plein a ras bord d’alcool pas cher ( et bien dégueulasse) a boire à plusieurs…Tu l’as sens la soirée qui dérape, nous aussi…
Le serveur super sympa nous fait des blagues et nous propose pour la troisième fois de la soirée une virée au ping-pong show...cette fois ci nous nous laissons tenter.

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C’est comme ça qu’à 23H00 ce soir là tu aurais pu croiser a Bangkok 4 clampins emméchés, cheveux au vent et bucket en main dans un tuk-tuk pilotant à travers les rues la nuit en direction du ping pong show.

Le ping pong show what is this?

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Notre crazy driver nous dépose au fond d’une ruelle.
L’entrée nous coûte 1000 baths ( 27 euros) par personne avec une bière offerte.
Nous pénétrons dans une pièce sombre et pas très grande.
Au millieu, une petite scène de 3 mètres sur 3 et des rangées de chaises en plastique installées autour.


Une première femme monte sur scène et se déhanche mollement au son de la musique.
En guise de tenue, un maillot de bain 2 pièce de piscine genre decathlon, une cicatrice de césarienne profonde lui barre le ventre du nombril au pubis.

La femme doit bien avoir une quarantaine d’année et n’a visiblement pas envie de nous faire un grand show.

La voici qui enlève son bas de maillot de bain, elle sort ensuite de son vagin une guirlande en papier lumineux de plusieurs mètres qu’elle enroule sur les barres de pole dance situées sur la scène.Deuxième show, une autre quadra débarque, et cette fois distribue des cornets de papiers aux hommes du premier rang (dont le mien)
Elle propose un lancé de banane en direct de son pubis.
Le but du jeu est que la banane attérisse dans le cornet tenu par les hommes. A tout les coups elle gagne jusqu’au tour de mon amoureux qui reçoit la banane sur le bras plutôt que dans le cornet. Fou rire…dégout…
Bienvenue dans les bas fonds de bangkok.

Légèrement plus drôle bien que malaisant.

Le fameux ping pong show arrive ensuite avec des balles de ping pong introduites toujours dans le vagin et jetées d’un bout à l’autre de la scène grâçe a une réeducation du périné a faire pâlir nos kinés français.

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Dans le public, (une cinquantaine de personne) beaucoup de couples et quelques hommes seuls.
Dont un à côté de nous qui se fait « dorloter » tantôt par une danseuse tantôt par l’autre. 

L’ambiance est pesante, nous sommes loin du  » glamour » si je puis dire, des ladys boy de soi cowboy. 
Ici pas de paillettes, pas de sourire ni d’éclats de rire, seulement un show mou, glauque et triste.
Le clou du spectacle arrive au moment de ma visite aux toilettes. C’est sale et sans papier. Je decide que ma vessie tiendra 1 heure de plus et sort.
C’est à ce moment là que j’entends un bebe pleurer dans la réserve du club.

La s’en est trop, il est temps de quitter cet endroit aussi bizarre que lugubre pour revenir à des endroits plus fun.

 J’avais entendue parler d’escroquerie au ping-pong show. De prix gonflés a l’extrème et de gros malabar pas cool qui empèchent les touristes de partir tant que la facture n’est pas payée. Voiçi donc quelques points tirés de mon expèrience personnelle de cette soirée pas comme les autres.L’entrée coute mille baths avec un bière.Si tu souhaites boire plus les tarifs son clairement affichés sur la carte. Le tuk-tuk, touchant sa com en te déposant içi, la course pour toi sera gratuite. Le chauffeur t’attends devant et te ramène à ton hôtel ensuite.Les photos et vidéos sont formellement interdites dans la salle.La sortie est libre: Quand tu en as marre, tu te lèves et tu pars, pas de soucis avec le personnel.La prostitution n’est pas loin. Même accompagné par sa femme un homme reçevra quand même des propositions pour un good moment avec une good girl.Ne t’attends pas a du show strass et paillettes ni a une ambiance de folie.

Je m’endors ce soir là en pensant à ces jolies poupées défraichies, à ces corps abimés par les hommes et par cette vie de nuit.

A ce bébé que j’ai entendu pleurer dans une réserve sale et à une maman qui ne doit pas avoir une place en crèche à dispo le temps d’aller gagner sa croute a coup de balle de ping pong sortie de son vagin.

La condition de la femme thailandaise est dure. Que ce soit les miss des bars de soi cowboy à l’apparence si détendue, les lady boy souriantes ou les quadras blasées au vagin magique c’est une vie à part que mènent ces femmes. A devoir gérer ces vieux déguelasses irrespectueux à l’air supèrieur du gars qui va consommer de l’humain comme il consommerait une entrecôte.

Nous ne sommes personne pour juger des façons de vivre dans des pays si différents du nôtre, mais je suis femme, je suis maman et je ne peux rester indifférente aux émotions que j’ai ressenti ce soir là.

C’est une bouffée de sympathie que m’inspire ces femmes courageuses, au destin si différent du mien.

J’ai mal dormi cette nuit là. Un sommeil faite de multiples réveils et de rêves glauques.

Apres le fond de Bangkok Il est temps de remonter a un niveau de conscience supèrieur comme seul les boudhistes savent le faire avec un vol qui nous amène aujourd’hui en direction de chiang rai et son temple blanc.

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