Des fois j’traîne à Cancun. Visiter Cancun

Jour 1 – Une arrivée à la mexicaine

Minuit : Après l’avion, l’épreuve de la douane

Après 8 heures de vol depuis Lisbonne, nous atterrissons enfin à Cancún. Il fait nuit, l’air est lourd d’humidité, et l’aéroport semble désert. L’ambiance est étrange, presque irréelle. Après avoir patienté deux heures dans la file d’attente à la douane, nous posons enfin officiellement le pied sur le sol mexicain… sans plan pour rejoindre notre hébergement. Une erreur de débutant ? Carrément. La fatigue du voyage et le décalage horaire se font sentir : Autant dire le combo parfait pour une escroquerie digne de ce nom.

02h00 – Le piège du taxi

Un seul taxi disponible. La chauffeuse mexicaine n’est pas très aimable, et le trajet est annoncé à 70 euros… On sent bien la carotte, mais trop fatigués pour négocier, nous montons à bord. ( en même temps avec nos tes de gringos au bout du rouleau il fallait s’y attendre) Arrivés à l’adresse indiquée : une maison en construction à la lisière de la jungle.

La grosse blague. J’ai réservé par Agoda qui jusqu’à aujourd’hui ne m’a jamais fait défaut une chambre d’hôtes pour nos 2 prochaines nuits. Mais là en pleine nuit, hors de la zone touristique et en bordure de jungle je commence à me dire qu’elles démarrent sacrément merdiquement ces vacances.

On tourne, on vire, on cherche. Il est 2H00… 9h du mat en France, mon ado de fils commence à se dire que Narbonne ça aurait été bien aussi comme destination quand enfin on trouve un petit panneau à 2 maison de notre point de chute sur lequel nous lisons  » Welcome Casa Lara habitation » #oufdesoulagement

03h00 – Enfin une lumière : le soulagement Casa Lara

Nous voilà chez Arturo qui nous accueille chaleureusement , nous montre notre chambre et nous fait visiter sa terrasse de toit . La bonne humeur revient en même temps que la bière mexicaine qu’Arturo nous offre. Nous voilà donc épuisés mais heureux d’être arrivés à bon port.

Allez tout le monde au lit demain c’est visite de Cancun, la controversée qui fait tellement rêver mon ado qu’on a décidé d’y consacrer quelques jours.

👉 Le Bon plan Casa lara habitacion : 49€ la nuit pour 3 avec petit-déjeuner, une propreté irréprochable et un rooftop avec piscine et hamac. Bien loin des palaces de la zone hôtelière, mais un vrai cocon accueillant. L’acceuil est parfait et la chambre est simple mais confortable. Une vraie bonne adresse pour qui cherche à s’éloigner des buildings à un prix raisonnable.

Matin: La zone hôtelière : entre rêve et overdose

Après un délicieux petit dèjeuner préparé par la femme d’Arturo nous voici prêts à démarrer la journée. Et qui dit Cancun dit zone hôtelière et tourisme de masse. Alors c’est parti!

Nous sautons dans un taxi en direction des abords du Coco Bongo, cette éclatante boîte de nuit/salle de spectacle sur plusieurs étages célèbre dans le monde entier. À peine un pied posé dans la rue, c’est un festival de harcèlement qui s’abat sur nous. Quand ce n’est pas le vendeur de chapeaux, c’est un local déguisé en THE MASK qui veut une photo et les pesos qui vont avec. Nous faisons un tour rapide des boutiques de souvenirs alignées les unes à côté des autres. Comme c’est les vacances, nous décidons ensuite de nous poser dans un Beach club pour manger à midi et chiller face aux Caraïbes. Histoire de nous remettre du décalage horaire.

Nous voilà donc, les doigts de pied en éventail, au Mandala Beach Club pour quelques heures. Jusqu’à 14h, tout va bien. On sirote nos cocktails, un doux air de jazz dans les oreilles, tranquillement étendus sur notre lit à baldaquin…

14h15, changement d’ambiance. Les décibels montent d’un cran, voire 7 ou 8 crans. Un amas d’américaines, bourrées et stringuées, envahissent la piscine, suivies de près par un nid de bellâtres bodybuildés, torchés aux mauvais cocktails. Bref, une ambiance Spring Break qui peut carrément plaire si on est venu pour faire la fête, mais qui nous fait fuir vers d’autres horizons moins américanisés.

👉 Mandala beach club le Verdict : Une adresse a tester si tu veux la version spring break de Cancun. Si tu cherches un peu plus d’authenticité, passe ton chemin.

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Après-midi : l’authentique Playa del Niño

Heureusement Cancun c’est aussi et surtout une ville peuplé par des locaux. Comme notre chambre d’hôte est située du côté de Playa d’El nino hors de la zone touristique mais près de la plage, nous terminons la journée par une balade dans le coin.

En cet été de COVID nous sommes les seuls touristes présents sur place. Ne sachant pas vraiment comment ce serait perçu nous n’avons pas pris de photo. Nous nous sommes contentés de longer cette plage publique et familiale super agréable .

Les hommes rentrent de la pêche. Les femmes font griller le poisson du jour sur des barbecues entourés de tables en plastique et de bâche qui font office de resto. Le ceviche frais coûte 4 euros. Nous nous attablons et sommes accueillis chaleureusement par un papi mexicain au grand sourire édenté.

Près de nous les enfants jouent autour des bateaux. Pendant que les parents boivent une bière au son de la musique mexicaine. Une vraie bouffée d’oxygène que ce moment de chill sur cette plage. C’est certes moins turquoise que ce matin mais tellement plus conviviale.

Une ville 2 ambiances et ce serait vraiment dommage visiter Cancun en se limitant à sa zone hôtelière sans aller chercher ce côté de la ville beaucoup plus authentique et meilleur marché .

👉 Conseil : Ne reste pas bloqué dans la zone hôtelière. Playa del Niño, c’est une parenthèse simple, humaine, et inoubliable.

Une matinée à Playa delfines

Notre avion ne décolle que demain, et il nous faut un hébergement pour cette dernière nuit. On réfléchira plus tard, pour le moment je rêve d’une baignade dans les Caraïbes qu’on voit à la télé. Notre périple a été grandement ponctué de plages envahies par les Sargasses (algues toxiques dues au réchauffement climatique qui prolifèrent sur les plages du Yucatan en ce moment). J’ai repéré que le bas de la zone hôtelière de Cancun était plutôt épargné. Nous voilà donc à Playa Delfines.

Arrivés sur place wouahou c’est une vraie carte postale qui s’offre à nous. L’eau est turquoise le ciel est bleu, clairement ça vend du rêve. On se promène un peu le long de la plage en espérant trouver un petit bar pour faire une pause et se rafraîchir. Mais encore une fois, la réalité rattrape le fantasme. Nous découvrons avec déception que la totalité du littoral est privatisée par les hôtels. Aucune possibilité d’accéder à ces gros resorts sans dormir sur place! Pas moyen de trouver non plus la moindre parcelle de sable permettant d’accueillir un restaurant ou un café sympa.

La plage appartient aux blocs de béton c’est comme ça point ! Demi tours échaudés sous 40 degrés. Direction la voiture ou enfin nous dégotons un café avec wifi boissons fraîches et fajitas. La pause s’impose histoire de trouver un logement pour ce soir . On va éviter les gros complexes , on a donné à Akumal et ce n’est définitivement pas ma tasse de thé .