Construite sur l’ancienne cité Maya Zaci val, Valladolid est une ville à l’architecture coloniale qui reste à taille humaine. (Sa population est de 50 000 habitants.) Visiter son centre-ville bourré de charme est largement faisable sans transport. Ici, tes pieds seront tes meilleurs alliés. Tu pourras flâner sans te presser, t’arrêter devant une échoppe colorée, renifler les arômes des cuisines locales et t’extasier devant la beauté d’une façade.
Mais ce n’est pas tout, Valladolid représente un excellent point de chute pour visiter le chef-d’œuvre Maya classé comme la 7ᵉ merveille du monde moderne, Chichen Itza. Avec sa pyramide Kukulcan qui toise le ciel. C’est le genre d’endroit qui te fera sentir tout petit face à l’ingéniosité de civilisations disparues.
Allez, c’est parti pour 48 heures au cœur d’un Mexique plus authentique que la côte, mais non moins intéressant. Ici, on échange le bruit des vagues contre le chant des oiseaux matinaux et les touristes bronzés en maillot de bain contre des places de marché animées. Une autre facette du Mexique, avec moins de paillettes et plus de “vraie vie”.
Après deux heures de route depuis Holbox, l’arrivée à Valladolid se fait sous la pluie. On dit adieu au sable fin qui se glisse partout et bonjour aux trottoirs parfois irréguliers. On range le maillot de bain (enfin, pas trop loin quand même, les cénotes nous attendent !) et on sort ses chaussures de marche. C’est une nouvelle aventure, et franchement, après quelques jours à barboter dans l’eau turquoise, une immersion dans l’histoire et la culture, ça ne peut faire que du bien !
Valladolid jour 1: Prendre la température de la ville
La réservation est faite pour 2 nuits au Alux Hb. 25 euros la nuit pour trois sans petits déjeuners. La façade est superbe, l’accueil un peu moins. Notre hôte est poli, propre sur lui, mais il a un petit air mesquin qui dérange. Bon ben de toute façon, on y est & au prix du séjour, on ne va pas faire les fines bouches .

La chambre pour 3 personnes, bien que très sombre, est propre et les parties communes sont pleines de charmes. Le petit plus bien agréable, la piscine en pierre au milieu d’un jardin exotique. Les affaires déposées, nous partons direction le centre de la ville à la découverte de la fameuse Calzada de Los Frailes.


Calzada de Los Frailes
Considéré comme rue la plus réputée de Valladolid, effectivement, sur le papier, cette rue a tout pour plaire. Imagine : des façades colorées, une propreté impeccable, et une atmosphère… photogénique à souhait.
Mais voilà, il y a un « mais ». Car si la Calzada de Los Frailes mérite une visite, c’est un peu comme aller voir un beau paysage… gâché par une horde de touristes avec des perches à selfie. Cette rue, si jolie à la base, s’est transformée en une sorte de Disneyland pour influenceuses. Imagine le tableau : des équipes entières, armées de smartphones dernier cri, de ring lights portables et d’assistants dévoués, prenant d’assaut chaque recoin coloré. On ne se promène plus, on pose. Chaque porte devient un studio photo éphémère, chaque mur une toile de fond pour des clichés « lifestyle » savamment orchestrés.
Je comprends alors l’engouement sur les blogs (je ne vais pas cracher dans la soupe). Qui ne rêverait pas d’inonder son fil Instagram de photos aux couleurs éclatantes, devant des murs dignes des plus beaux filtres ? Mais pour le voyageur en quête d’authenticité, l’expérience peut laisser un goût amer.
On se croirait moins dans une rue typique du Yucatán que sur un plateau de tournage éphémère, où le but n’est plus de vivre l’endroit, mais de le consommer visuellement pour le partager ensuite.
Alors oui, la Calzada de Los Frailes est belle, indéniablement. Mais peut-être faut-il la visiter avec un certain détachement, un sourire en coin face à ce spectacle un peu surréaliste. On peut admirer les couleurs, la propreté, mais en gardant à l’esprit que l’authenticité mexicaine, elle, se cache peut-être un peu plus loin, dans les rues adjacentes.





Du coup ce sera pause mojito et direction le Parque Central et sa jolie église San Servacio.
Le Parque Central de Valladolid
La place centrale de Valladolid représente le cœur animé de la ville. Dès la fin de l’après-midi, les boutiques ouvrent les rideaux, les stands de vendeurs de boissons, ballons, gadgets… s’installent et les locaux se réunissent pour une promenade nocturne.
Nous tombons sur un stand de crêpes chocolat fromage : Oui, oui, tu as bien lu, des crêpes au chocolat… ET AU FROMAGE ?! Là, j’avoue, mon cerveau a fait un petit « tilt ». C’est le genre de mélange qui te fait te demander si les règles de la gastronomie mexicaine ne seraient pas… disons… carrément plus audacieuses. Les locaux, eux, semblaient trouver ça tout à fait normal. Alors, je me suis lancée et j’ai goûté Bilan : je n’ai pas aimé, mais n’hésite pas à tester cette spécialité des plus originales. C’est sur cette place que tu pourras aussi admirer la superbe église San Servacio et sa façade blanche. Sa construction datant de 1543, cela fait de cet édifice une des églises les plus anciennes du monde nouveau.
Pour le repas du soir, notre dévolu se porte sur El Meson d’El Marqués. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, l’endroit est très beau, très touristique, très cher et pas bon. Voilà, voilà.
Pour notre première journée à Valladolid, comment dire… on n’a pas kiffé des masses. Et pour couronner le tout, nous prenons une bonne averse de pluie sur le coin du museau en rentrant chez notre hôte.
C’est aussi ça les voyages, des jours comme ça où quand ça veut pas, ça veut pas… Allez, nous optons pour une bonne nuit de sommeil et demain est un autre jour. Peut-être que Valladolid a encore quelques cartes cachées dans sa manche (et j’espère sincèrement qu’il n’y a pas de crêpes au fromage parmi elles).

Valladolid jour 2 : S’immerger au coeur de la civilisation Maya
Chichen Itza
Ce matin, le soleil est à peine levé que nous sommes déjà sur pied. Un jus de fruits frais, acheté à un vendeur ambulant dans la rue, et c’est parti pour notre visite du jour pour notre prochaine destination : le majestueux site archéologique de Chichen Itza.
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Chichen Itza est l’un des plus célèbres sites de la péninsule du Yucatan, un lieu où l’histoire et la grandeur de la civilisation Maya prennent vie. Notre stratégie était simple : arriver avant le flot de touristes. L’ouverture à 8h00 nous offrant cette précieuse fenêtre de tranquillité.
À 8h10 précises, notre voiture se gare sur un parking encore quasi désert. La motivation est à son comble, nous sommes prêts à nous laisser émerveiller. Le prix d’entrée, avoisinant les 20 euros par personne, nous a paru élevé pour le Mexique, mais c’est Chichen Itza que veux-tu.
Dès les premiers pas sur le site, l’effet wouahou. La pyramide de Kukulcan, monumentale et emblématique, domine l’espace. Bien qu’il soit interdit de gravir ses marches depuis 2007, sa présence impose le respect. L’acoustique du lieu est un véritable tour de magie : un simple claquement de mains face à la pyramide produit un écho surprenant, rappelant peut-être les rituels et les communications des anciens Mayas.
À quelques centaines de mètres sur la gauche, la cénote Xtoloc offre un contraste paisible. Ses eaux claires et profondes, bien qu’interdites à la baignade, témoignent de l’importance de ces puits naturels pour la civilisation Maya, qui les utilisait pour des offrandes et, selon l’histoire, des sacrifices humains.
Pour apprécier pleinement la richesse historique et les mystères qui enveloppent Chichen Itza, il est vivement conseillé de faire appel à un guide local ou, à défaut, de se munir d’un guide de voyage détaillé comme le Lonely Planet. Comprendre le contexte, les fonctions des différents édifices et les croyances des Mayas est un vrai plus pour la visite.
Certes, les allées sont bordées de nombreux vendeurs de souvenirs, mais leur présence ajoute une animation colorée et vivante au site, loin de gâcher l’expérience.
En flânant à notre rythme, la visite de Chichen Itza a duré environ deux heures et a conquis toute la famille, même notre adolescent de 14 ans, habituellement peu réceptif aux balades culturelles.
En quittant le site vers 10h30, notre intuition s’est confirmée : des groupes de touristes commençaient à affluer. Notre réveil aux aurores s’était avéré être une bonne décision, nous permettant de profiter pleinement de la sérénité des lieux.
Sur la route, une halte gourmande s’imposait. Nous avons fait confiance à un petit restaurant en bord de route, « Tia Panchita », dont l’apparence modeste cachait une cuisine délicieuse et incroyablement abordable. Le ventre plein et les souvenirs plein la tête, nous avons repris la route, cette fois en direction des rafraîchissantes cénotes Xkeken et Dzitnup, prêtes pour de nouvelles découvertes au cœur du Yucatan.




Cénotes Xkeken & Dzitnup.
Après la visite de Chichen Itza, notre prochaine étape nous mène à la découverte de deux cénotes reconnus de la région : les cénotes Xkeken et Dzitnup. L’accès combiné aux deux sites s’est avéré très abordable, avec un tarif d’environ 5 euros. Seul le gilet de sauvetage, obligatoire pour la baignade, représente un petit supplément de quelques pesos.
Le ciel s’étant obscurci et la pluie commençant à tomber, le caractère intérieur des cénotes est une bonne option. L’accès se fait par un joli sentier serpentant à travers une végétation luxuriante, ponctué de quelques échoppes proposant des souvenirs locaux. Puis, des escaliers creusés dans la roche nous guident vers les profondeurs de la terre, révélant l’entrée des grottes.
Le spectacle en contrebas était saisissant. Une douce lumière naturelle filtre par les ouvertures du plafond rocheux, illuminant une eau cristalline d’une fraîcheur invitante. Une dizaine de personnes flotte paisiblement dans l’eau. Sans hésiter, nous avons enfilé nos gilets de sauvetage et nous glissons dans cette piscine naturelle souterraine.
L’expérience est unique. L’eau fraîche et limpide nous enveloppe, tandis que de petits poissons nagent autour de nous. L’ambiance tranquille de la grotte, avec le léger écho des voix et le clapotis de l’eau, offre une parenthèse enchantée après la chaleur du site archéologique. Ces cénotes intérieurs, loin de la lumière directe du soleil, dévoilent une beauté brute et minérale, un monde souterrain fascinant qu’on a carrément adoré.







La visite des 2 cénotes nous a pris 1 bonne heure, on est crevés , on fait quoi ? Mini réunion familiale , petit coup de Google grâce à la carte SIM achetée à Cancun. On repère une Hacienda avec piscine ET cénote privée pour finir l’après midi. Impeccable! Allez en route.
Hacienda Oxman
L’arrivée à l’Hacienda Oxman fut une agréable surprise. Cette magnifique propriété privée respire la tranquillité, loin de l’agitation touristique habituelle. Le calme ambiant laissait présager une expérience détendue.
Le prix d’entrée, fixé à 25 euros par personne, se transforme en crédit consommable au restaurant de l’hacienda, une formule plutot sympa. Une fois le seuil franchi, nous decouvrons un espace enchanteur : un jardin luxuriant agrémenté d’une piscine, un chouette petit restaurant, un bar convivial, des douches pratiques et des casiers sécurisés. L’endroit dégage une atmosphère de détente et de bien-être, un véritable coup de cœur.
Nous nous installons pour une petite pause gourmande, quelques chips de maîs et du guacamole accompagnées d’une bière fraîche, avant de nous diriger vers la fameuse cénote.
Et quelle découverte ! Le gouffre de la cénote Oxman se révéle semi-ouvert, laissant filtrer une lumière naturelle douce qui illumine une eau d’une clarté exceptionnelle. Mais la cerise sur le gâteau, est sans la tyrolienne installée au-dessus du bassin, offrant la possibilité d’un plongeon spectaculaire au cœur de cette eau cristalline.
Après quelques minutes d’ hésitation face au vide, l’appel de l’aventure a finalement pris le dessus. Le grand saut fut grisant ! L’adrénaline a son compble, Nous passons une heure à multiplier les sauts, tentant même quelques figures aquatiques improvisées. De loin, cette cénote s’est hissée au sommet de notre classement personnel des trois visitées ce jour-là. L’Hacienda Oxman, avec sa cénote unique en son genre, s’est révélée être une pépite.



Apres cette journée bien remplie , retour à Valladolid , nous sommes rétamés , la fatigue se fait vraiment sentir .Une bonne douche plus tard nous arrivons quand même à nous motiver pour aller manger un bout à 2 rues de l’hôtel .
Je repère un petit resto sympa noté 4,9 sur Google : le restaurant AHAL
La terrasse est super sympa et….. puis c’est tout . Une grosse blague ce resto . Je sais pas si on est tombé le mauvais soir ou si les avis Google sont truqués mais on a super mal mangé , le service était catastrophique bref la palme d’or du repas le plus dégueu depuis notre arrivée au Mexique.
Allez on rentre de coucher demain adios Valadolid , direction Tulum et la réserve de Siam k’ann.
Valladolid un bilan en demi teinte
Mon Verdict Personnel
Contre toute attente, je dois avouer que Valladolid n’a pas réussi à me séduire autant que je l’espérais. Fort de mes lectures de blogs enthousiastes avant notre départ, j’étais persuadé de tomber sous le charme de cette ville. Malheureusement, la magie n’a pas opéré. voici mon bilan en toute subjectivité.
Ce que j’ai aimé :
- Chichen Itza : Indéniablement un moment fort de notre voyage. La grandeur du site, son histoire palpable et l’acoustique fascinante m’ont vraiment transporté. C’est une visite incontournable et je suis ravi que nous ayons pris le temps de l’explorer en profondeur.
- Les Cénotes (Xkeken, Dzitnup & Oxman) : Quelle merveille de la nature ! Chaque cénote avait son propre charme, mais l’expérience de nager dans ces eaux cristallines, qu’elles soient souterraines ou semi-ouvertes, fut absolument rafraîchissante et mémorable. La tyrolienne de l’Hacienda Oxman restera un souvenir particulièrement fun ! Notre journée dédiée à ces merveilles naturelles a été riche en émotions et en découvertes.
Ce que j’ai moins aimé (pour ne pas dire pas aimé du tout) :
- L’atmosphère générale de Valladolid : C’est là que le bât blesse. Malgré la beauté architecturale de certains bâtiments et le charme apparent de notre hébergement, une atmosphère indéfinissable n’a pas réussi à me connecter à la ville. Je ne saurais mettre le doigt sur l’élément précis, mais une certaine distance, un manque d’âme peut-être, a fait que la mayonnaise n’a pas pris.
- L’ambiance de notre chambre d’hôte : Bien que l’endroit où nous avons dormi était objectivement agréable, il manquait cette petite étincelle, cette chaleur qui vous fait vous sentir vraiment bienvenu et immergé dans l’esprit du lieu.
Bilan mitigé :
Malgré cette déception concernant Valladolid elle-même, je tiens à souligner que notre journée a été loin d’être un échec. La visite de Chichen Itza et l’exploration des cénotes ont largement compensé ce sentiment plus neutre envers la ville. C’est aussi ça le voyage : des découvertes qui vous enchantent et d’autres qui vous laissent un peu plus indifférent. Tout n’est pas toujours un coup de cœur, et c’est bien normal.
Allez, on tourne la page et on met le cap sur notre prochaine destination : Tulum ! J’ai hâte de découvrir ce que la suite de notre aventure au Mexique nous réserve. Tulum, nous voilà !