S’il y’a une destination voyage sur laquelle je ne m’étais jamais penchée c’est bien celle ci. Mais comme un voyage est toujours une jolie surprise c’est partie pour un « carnet de voyage Sicile » de 4 jours à travers la plus Italienne des îles.
De l’Italie, je connais Rome, Naples ou Venise mais cette île tout au sud ne m’inspire pas grand chose à part quelques sombres reportages sur la Mafia locale et l’Etna. Qu’à cela ne tienne, en Italie on mange bien, on boit du spritz et je pars avec mes supers copains alors allons y. Let’s go, Catane. On arrive.
En me penchant un peu sur la destination je découvre que ce bout d’île qui semble avoir tout : la mer turquoise, les montagnes pleines de chèvres (et de mystère), des villages perchés où le temps s’est arrêté… et des conducteurs qui roulent comme s’ils avaient fait un pacte avec le diable.
C’est là qu’on va mais cette fois, ce n’est pas juste un voyage. Non non. C’était mon cadeau pour mes 40 ans. Oui, quarante balais. L’âge où certains s’achètent une montre hors de prix ou une crise existentielle, et où moi j’ai préféré embarquer avec mes potes direction la Sicile pour fêter ça à coups de spritz, de fous rires et (probablement) de coups de soleil.
Au programme : un road trip à base de “mais c’est par où, là ?”, de granités citron à toute heure du jour, de couchers de soleil qui te font oublier ton existence, et de débats passionnés sur la meilleure façon de prononcer “arancini”. Spoiler : personne n’est jamais d’accord, surtout après deux spritz.
Bref, la Sicile, c’est l’Italie en plus théâtrale, plus chaotique, plus savoureuse. Et nous, on a décidé de s’y frotter à plusieurs, parce qu’à plusieurs, c’est toujours plus drôle quand tout part en vrille.
Tu montes avec nous ? Allez, mets tes lunettes de soleil, on décolle. ☀️🚗💨
Jour 1, Départ en Sicile: Toulouse-Catane
3H30 : Un réveil qui pique
Et oui, quand tu veux le vol le moins cher, tu te lève tôt. Ce matin du 15 juillet, 3h30 sonne le glas… euh, le réveil. Entre bâillements et yeux collés, on se traîne jusqu’à Toulouse Blagnac. Et comme il vaut mieux arriver en avance (paraît-il), nous voilà à 4h30, tel un gang de zombies, plantés devant la machine à café du hall de départ, regardant notre cappuccino couler dans son gobelet en plastique comme si notre vie en dépendait.
8h10 : Premier contact avec la Sicile
Notre avion se pose avec 15 minutes d’avance sur le tarmac de l’aéroport de Catane. Il fait déjà chaud, nous sommes fatigués… mais une première journée intense nous attend. Le lever du soleil vu depuis le hublot vaut tous les malus de sommeil du monde.
9h00 : Arrivée mouvementée à Catane
Une navette nous conduit à l’agence de location où nous attend notre bolide pour les quatre prochains jours. On a payé 100 euros par jour pour une voiture “moyenne gamme”, tout compris. Jusque-là, tout va bien.
Mais notre loueur a décidé de pimenter notre arrivée. Selon lui, avec le forfait standard, on devrait payer 4000 euros en cas de vol. Oui oui, quatre mille. Mais » grace a son assurance supplementaire » de 183 euros, tout serait couvert. Ah, le charme de la persuasion locale…
– Ok coco mais ton arnaque bien rodée on s’en passe! On lui fait comprendre poliment que non merci, on décline son offre. Changement de ton immédiat : là, notre sicilien n’est plus très content.
Mais le clou de son sketch atteint son apogée quand, grâce à un tour de passe passe son appareil à carte bleu refuse la carte de CREDIT présentée. Ha Ha bien tenté mais il suffit de lui expliquer sur quel bouton appuyer et la magie opère… La transaction passe!!!
c’est donc dans une ambiance carrément endiablé que notre petit carotteur nous tends les clefs de notre voiture de location.
Moralité: Comme dans beaucoup de pays, les tentatives d’escroquerie à la location de voiture sont un sport national. Si on te propose une assurance en plus refuses! Malgré les discours très persuasifs, tu es déjà couvert depuis la France.
11H00: Syracuse-Ortigia
Après une petite heure de conduite « à la sicilienne » – Comprends: une alternance entre klaxons, dépassements improbables et mains sur le volant crispées, nous voici enfin au sud de Catane, à Syracuse.
Le centre historique, Ortigia, est une petite île enchâssée dans la ville et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès que l’on pose un pied sur ses pavés, c’est le coup de foudre immédiat. Le bord de mer est fantastique, les petites ruelles tortueuses ont un charme fou, et la majestueuse cathédrale de Syracuse trône sous le soleil.
On se laisse happer par l’ambiance ultra « dolce vita » : les terrasses s’installent, les bateaux glissent doucement dans le port, et les chats siciliens, rois de la ville, nous fixent.
Bien sûr, impossible de résister aux boutiques de souvenirs et de mode locales. Entre les céramiques colorées, les gravures antiques, les t-shirts « I ❤️ Sicilia » et les sandales en cuir qui coûtent un rein, nos sacs se remplissent (trop) vite. Mais l’urgence, à ce stade, c’est le spritz. Premier spritz sicilien dégusté au pindaro restaurante, face à la mer, les pieds à peine sur les pavés encore tièdes : pur bonheur. On se sent déjà en vacances… enfin, ceux qui arrivent à garder les yeux ouverts après le réveil à 3h30.
On enchaîne ensuite par une petite balade digestive : ruelles étroites, façades aux couleurs pastel, balcons débordants de fleurs, petites places où les habitants jouent à la pétanque et où les cafés débordent de passants. Chaque coin de rue mérite une photo — et chaque photo mérite un commentaire sarcastique ou un fou rire.
Avant le déjeuner, petite pause au marché d’Ortigia, un joyeux bazar de fruits, poissons et épices. On se prend à admirer les calamars fraîchement pêchés et les oranges si parfumées qu’elles pourraient presque te faire oublier que tu viens de te lever à l’aube. Quelques morceaux de ricotta locale et olives plus tard, on est officiellement accros aux saveurs siciliennes.
15h00 : S’installer au grand hôtel Villa Polliti
Après notre matinée bien remplie à Ortigia, il est grand temps de nous poser un peu et de faire une sieste salvatrice. La nuit dernière n’a clairement pas été notre meilleure alliée…
Direction le Grand Hôtel Villa Polliti, et là… WAOUH. Un vrai bijou à l’ancienne, avec un charme majestueux qui te transporte direct au début du XXᵉ siècle. On se croirait dans un film italien : lustres, moulures, terrasses ensoleillées et jardins qui s’étendent sur une ancienne carrière. Oui, tu as bien lu, une ancienne carrière transformée en jardin — les Siciliens ne font jamais rien comme les autres.
Côté pratique : parking gratuit, grande piscine où l’on peut se la jouer star de cinéma en maillot, et des chambres élégantes, très « Belle Époque », propres et confortables. Bref, tout est parfait pour récupérer de notre réveil digne d’un film d’horreur et recharger les batteries avant d’attaquer le reste du voyage.
Après avoir déposé nos valises et pris une douche qui nous a presque rendus humains, un petit tour dans les jardins s’impose. Les allées sont parfaites pour flâner, observer les détails architecturaux, et surtout pour se dire que… oui, la Sicile va clairement tenir toutes ses promesses.
🏰 Villa Polliti – Syracuse
- Histoire & charme : Hôtel construit en 1862, rénové avec soin, il a le charme d’un vieux château sicilien et chaque coin raconte son histoire.
- Emplacement : Idéalement situé à proximité d’Ortigia et des plages de Syracuse, parfait pour alterner balades historiques et farniente au soleil.
- Piscine & jardins : Très belle piscine, jardins majestueux construits sur une ancienne carrière — parfait pour flâner et prendre des photos.
- Chambres & confort : Chambres élégantes et confortables, dans le style Belle Époque, pour se détendre après une journée de visite.
- Service : Personnel serviable et chaleureux, prêt à rendre ton séjour encore plus agréable.
💡 Petit conseil : Même si tu es pressé par le programme, prends le temps de profiter des jardins et de la piscine : ça vaut presque autant que la visite d’Ortigia !
20h00 : Dîner à Putia, Ortigia
Après ce temps de repos bien mérité, nous reprenons la route vers Ortigia pour la soirée. Et là, changement d’ambiance total : les ruelles qui semblaient calmes le matin se sont métamorphosées.
Le soir, Ortigia devient carrément vivante. Musique, rires, effluves de cuisine… L’atmosphère est festive, joyeuse, presque électrique. Les Italiens se mêlent aux touristes, les terrasses débordent, et les spritz se vident aussi vite qu’ils se servent.
C’est au restaurant “A Putia”, en plein cœur du centre historique, que nous décidons de nous attabler. Et quelle bonne idée !
Les bruschettas sont à tomber, les pasta succulentes, et le tout dans une ambiance typiquement sicilienne : conviviale, bruyante et délicieusement authentique. On a même eu droit à un serveur volubile qui ponctuait chaque plat d’un “Mamma miaaa, buonissimo !” digne d’un film.
📍 Si tu passes à Ortigia, “A Putia” est clairement une super adresse pour goûter à la vraie cuisine sicilienne sans te ruiner et avec la dolce vita en prime.
🌅 Coucher de soleil sur le port d’Ortigia
En sortant du restaurant, repus et légèrement spritzés, on s’offre une balade digestive le long du port. Le soleil descend doucement sur la mer, les façades prennent une teinte dorée, et les barques colorées oscillent dans le calme du soir.
C’est ce genre de moment suspendu où tout paraît parfait : la lumière, l’air doux, la musique au loin… et la sensation d’être exactement là où il faut être.
Premier jour en Sicile : validé ✅
Entre le chaos joyeux du matin, la beauté d’Ortigia et la magie du soir, on peut dire que le voyage commence sous les meilleurs auspices.
La légende des têtes de Maures en céramique
La légende des têtes de Maures en céramique 🏺
Si tu flânes en Sicile, tu ne peux pas les manquer : ces têtes en céramique qui trônent partout. Elles servent de pots de fleurs, de contenants pour amuse-bouche, ou simplement de déco kitsch mais typique. Mais quelle est donc l’histoire derrière cette mode si particulière ?
La légende raconte qu’à l’époque de l’occupation arabe, un jeune soldat tomba éperdument amoureux d’une jolie Sicilienne. Il lui déclara sa flamme et… tout semblait parti pour une belle histoire d’amour.
Sauf que notre jeune premier avait oublié de préciser un petit ( gros) détail a sa dulcinée : il était déjà marié. Et notre belle Sicilienne n’était pas seulement jolie, elle avait du caractère.
Résultat : un coup de colère plus tard, Mister infidèle finit décapité.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. La jeune femme, décidée à immortaliser sa vengeance, transforma la tête de son infidèle de mec en pot de fleurs.
Et miracle de la nature (ou du destin) : le basilic poussa à une vitesse hallucinante dans ce pot au look si particulier. Les voisins, admiratifs, se mirent eux aussi à fabriquer des têtes similaires, pour devenir à leur tour les rois du jardinage.
Et voilà comment, selon la légende, la Sicile vit fleurir des têtes en céramique un peu partout, mélange parfait de beauté, de vengeance et de basilic.
Jour 2 – Aci Castello & Capo Mulini 🌊
10h00 : Découvrir Aci Castello
Après un É-NOR-ME petit-déjeuner servi dans la majestueuse salle de réception du Grand Hôtel Villa Politi (mention spéciale au buffet où tout semble hurler “mange-moi”), il est temps de dire arrivederci à Syracuse. Cap sur la côte est, direction Aci Castello, une charmante bourgade perchée entre mer et lave noire.
La route longe la côte et offre déjà un avant-goût de carte postale : petites criques, maisons colorées, citronniers à perte de vue et scooters qui te frôlent comme si de rien n’était.
Aci Castello, c’est un ancien village de pêcheurs au charme tranquille, dominé par un château fort accroché à un rocher volcanique. On dirait que la forteresse flotte au-dessus de la mer, défiant le temps et les vagues. La vue d’en haut doit être incroyable… mais soyons honnêtes : quand on nous a annoncé que l’entrée était à 3 euros, on a préféré investir dans une baignade gratuite juste en dessous. 😎
Les rochers en contrebas sont parfaits pour un plouf improvisé : l’eau est limpide, turquoise, et tellement fraîche qu’on oublie immédiatement la chaleur sicilienne. Le tout avec le château en toile de fond — on a vu pire comme décor pour un plongeon. Entre deux éclats de rire et quelques grimaces en essayant de ne pas glisser sur les rochers, on profite de ce moment hors du temps.
Les locaux viennent ici bronzer à même la pierre, discuter fort (forcément), et plonger avec une nonchalance désarmante. Nous, on essaie d’avoir l’air tout aussi détendus… sans se casser un orteil.
13h00 : Manger dans le village 🍽️
Après notre baignade rafraîchissante dans les eaux cristallines d’Aci Castello, nos estomacs ont décidé qu’il était grand temps de refaire le plein. Direction la place du village pour une pause déjeuner bien méritée.
On s’installe au restaurant “Al Muse”, attirés par sa terrasse panoramique avec vue plongeante sur le port et la mer d’un bleu insolent. Le genre d’endroit où tu t’imagines déguster une pizza croustillante ou des linguine aux fruits de mer ultra frais, bercé par le bruit des vagues.
Bon… dans la vraie vie, disons que le tableau était un peu différent.
Surprise du chef : pizzeria sans pizza à la carte (oui, oui, ça existe). Les fruits de mer, eux, n’avaient visiblement pas vu la mer depuis un petit moment. Heureusement, la vue panoramique rattrape le coup — difficile de bouder quand tu manges face à un décor pareil.
On savoure donc ce repas « très très bof » avec philosophie, en se disant qu’en Sicile, même un plat moyen reste une expérience à raconter. Et puis franchement, entre le soleil, la brise marine et le vin blanc bien frais… on ne va pas se plaindre. 🍷
17h00 : Découvrir notre hôtel à Capo Mulini 🏖️
Ce soir, on pose nos valises au Wave Hôtel, dans la charmante petite ville côtière de Capo Mulini. De l’extérieur, tout est prometteur : façade blanche, palmiers, et cette odeur d’iode qui te rappelle que la mer n’est jamais loin. On se voit déjà siroter un spritz au bord de la piscine, le corps alangui sur un transat. Spoiler : grosse erreur d’anticipation.
Les chambres, simples mais rénovées et propres, font très bien le job. Le souci, c’est la fameuse piscine. Et là, c’est un peu le désenchantement total.
Une colonie de vacances semble avoir réquisitionné les lieux. Ça hurle, ça saute, ça éclabousse, bref, on a basculé dans l’ambiance “piscine municipale un 10 août de canicule à Toulouse”. Autant dire que le concept de “farniente” a pris un aller simple sans retour.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le bonnet de bain obligatoire vient en bonus, à louer à la réception pour la modique somme de 3 euros. Non mais vraiment. Là, on a ri (jaune), et on a pris la meilleure décision de la journée : fuir.
Direction donc le Mama sea Beach Club, à dix minutes en voiture, pour terminer la journée les pieds en eventail. Et là, changement radical d’ambiance : musique lounge, mer à perte de vue, lumière dorée du coucher du soleil, cocktails bien frais… le paradis retrouvé.
On se détend enfin, bercés par le bruit des vagues et la certitude d’avoir eu vraiment raison de quitter la piscine infernale.
Plus tard, retour tranquille à Capo Mulini. Un petit chemin nous ramène vers la rue principale, bordée de restaurants sur pilotis avec vue mer. Parfait pour prolonger la soirée dans une atmosphère paisible et romantique (enfin, pour ceux qui n’ont pas encore le sable collé partout).
Côté commerces, n’en cherche pas il n’y en a pas! Ici, on mange, on sirote, on regarde la mer… et on profite. Capo Mulini, c’est une escale simple mais délicieuse, idéale pour une étape au rythme de la brise marine.
Jour 3 : Taormine & Isola Bella 🌺
9h00 : Prendre de la hauteur à Taormine
Aujourd’hui, cap sur Taormine, le joyau perché de la côte est, souvent surnommée le Saint-Tropez sicilien. Et on comprend vite pourquoi. La route grimpe sec — virage après virage, la vue devient de plus en plus spectaculaire. À chaque tournant, tu te dis “allez, on s’arrête pour une photo”… et finalement tu finis par t’arrêter toutes les deux minutes.
Quand on arrive enfin à destination, c’est le grand “wouahou” collectif. Perchée sur sa falaise, Taormine domine la mer Ionienne avec une élégance folle. Entre ses ruelles fleuries, ses terrasses panoramiques et ses façades colorées, on comprend vite qu’on vient d’entrer dans un décor de carte postale.
Le centre médiéval s’articule autour d’une grande avenue piétonne d’environ un kilomètre, bordée de restaurants, boutiques, galeries d’art et façades couvertes de bougainvilliers. L’ambiance est animée dès le matin : touristes, artistes de rue, vendeurs de chapeaux en paille et couples en goguette.
Mais le vrai charme se cache dans les petites ruelles qui partent de la rue principale. On y découvre des escaliers fleuris, des places minuscules, des balcons débordant de géraniums et des chats qui posent pour les photos comme des stars locales.
Bref, Taormine, c’est sublime… mais c’est aussi victime de son succès. Alors, pour éviter de perdre ton sang-froid (et ton portefeuille), voici nos conseils testés et approuvés 👇
💡 Survivre à Taormine – Guide de survie du touriste éveillé
- Se garer 🅿️ : Oublie l’idée de trouver une place dans le centre. Mission impossible. Garde ta santé mentale et file vers les parkings en contrebas du centre historique (environ 10 € les 4 heures). Une navette te dépose ensuite à la porte de Catane, pile au début de la rue principale.
- Le café ☕ : Oui, le cadre est magnifique, mais ton porte-monnaie va pleurer. 5,50 € l’americano. À ce prix-là, tu ne bois pas un café, tu finances la vue sur mer. Moralité : profite, mais doucement sur la caféine.
- Les cannoli 🍰 : La révélation du jour se trouve chez Laboratorio Pasticceria Roberto. Une petite pâtisserie à l’ancienne où ton cannolo est préparé à la demande, croustillant à souhait, garni d’une ricotta fraîche de compétition. Un pur bonheur.
- Manger 🍕 : Nous avons tenté, un peu par hasard, une pizza sur la terrasse du Porta Messina. Et franchement ? Bonne surprise. Service adorable, vue superbe et plats délicieux. Comme quoi, parfois, les meilleures expériences sont celles qu’on n’attend pas.
15h00 : Chiller sur la plage d’Isola Bella 🏖️
Après l’agitation de Taormine, on redescend vers la mer direction Isola Bella, cette carte postale vivante accrochée au flanc de la côte.
Deux options pour y accéder :
👉 le téléphérique (3 € par personne, pour les amateurs de panorama et d’air climatisé naturel)
👉 ou la voiture, pour ceux qui aiment galérer à se garer et vivre dangereusement.
Sans surprise, on a choisi la deuxième option. 😅
On se gare sur le parking du téléphérique (payant, évidemment — la Sicile a un sens aigu du business) et on finit les quelques mètres à pied, sacs de plage et foutas sous le bras.
Et là, bam, la claque visuelle.
La plage de galets d’Isola Bella est sublime : eau turquoise, vue imprenable sur la presqu’île, petits restaurants et plages privées alignées comme dans un magazine de voyage. Tout est magnifique… et tout le monde le sait. Résultat : il y a du monde, beaucoup de monde.
Mais pas question de se laisser décourager. Après quelques manœuvres dignes d’un Tetris humain, on réussit à se faxer dans un mini espace entre deux serviettes et un parasol géant. Mission accomplie.
Un bar repéré à proximité devient notre QG improvisé. Deux cocktails plus tard, on est en mode farniente absolu : bronzette, baignade dans une eau à 27 °C et papotages inutiles mais essentiels.
Bref, le combo parfait : soleil, spritz et mer turquoise.
#BONHEUR malgré la foule.
18h00 : Le B&B Liberty 900 à Catane 🏡
Après notre parenthèse “plage de rêve et bain de foule”, il est temps de filer vers Catane, notre camp de base pour les deux prochaines nuits. La route longe la mer, le soleil descend doucement, et on commence à sentir cette douce fatigue de fin de journée bien remplie.
À 18 heures tapantes, on a rendez-vous avec Veronica, la propriétaire du B&B Liberty 900, pour récupérer les clefs. Et là, coup de cœur immédiat.
Situé sur une petite place tranquille, à deux pas du centre-ville bouillonnant, le lieu est un véritable havre de paix. L’ambiance “vieille maison italienne pleine de charme” fonctionne à merveille : hauts plafonds, grandes fenêtres, parquet qui craque juste ce qu’il faut.
Les chambres ? Immenses, impeccables, et dotées d’un balcon privé où l’on siroterait bien un prosecco en regardant le monde passer.
Mais le top du top, c’est l’arrière-cour zen, un petit jardin secret avec tables, plantes et lumière tamisée — parfait pour un apéro improvisé après les visites.
Veronica, tout sourire, nous donne quelques conseils pour dîner dans le quartier. On comprend vite qu’on est tombés sur la perle rare : un hébergement calme, stylé et bien placé, dans une ville qui, elle, ne dort jamais.
20h00 : Manger et flâner dans le centre de Catane 🍕✨
Une petite douche, un coup de frais, et nous voilà repartis à pied explorer le centre de Catane.
Ce dimanche soir, les rues sont pleines de vie : familles, groupes d’amis, amoureux main dans la main — tout le monde semble s’être donné rendez-vous dehors.
Les boutiques sont encore ouvertes, parfait pour une petite session shopping souvenirs. Aimants, cartes postales kitsch et babioles “made in Sicily”… Le tout finira dans la valise ou chez Tata Monique, qui collectionne les magnets du monde entier.
En marchant, on débouche sur la Piazza del Duomo, véritable cœur battant de la ville.
Sous les lampadaires, la Fontaine de l’Éléphant trône fièrement au milieu de la place — un éléphant noir sculpté dans la pierre de lave, symbole improbable mais emblématique de Catane.
L’ambiance est magique : les façades baroques se parent de lumière, les rires résonnent, et les odeurs de pizza et de friture te chatouillent le nez à chaque coin de rue.
Juste derrière, se cache le marché au poisson, un lieu ultra typique le matin (si tu veux du spectacle et des cris en italien, c’est the place to be à l’aube).
Mais à cette heure-ci, plus d’étals de poissons, place aux terrasses animées, aux verres qui trinquent et à une effervescence contagieuse.
C’est là qu’on décide de s’attabler, au Pizcaria, un resto niché en plein cœur du “bourbier” joyeux du marché.
Et franchement, bonne pioche : pizzas délicieuses, service rapide, ambiance festive — tout ce qu’on aime. Le rapport qualité/prix est top, surtout pour un coin aussi touristique.
On termine la soirée à déambuler tranquillement dans les ruelles, bercés par la musique des bars et la chaleur encore présente de la nuit sicilienne.
Catane a cette énergie brute, un peu chaotique mais terriblement attachante.
Bref, une soirée parfaite pour clore cette troisième journée sous le signe de la dolce vita 🍷🌙
Jour 4 – Catane → Etna 🌋
8h00 : Grimper sur l’Etna
Aujourd’hui, on passe aux choses sérieuses : l’Etna, le roi de la Sicile. Avec ses 3 300 mètres, il n’est pas seulement majestueux, il est aussi l’un des volcans les plus actifs du monde. Autant dire que ça promet du spectacle… et quelques sensations fortes.
On prend la voiture direction le refuge de Sapienza, point de départ de toutes les ascensions. Là, c’est un peu Disneyland pour volcanophiles : cafés pour refaire le plein d’énergie, boutiques souvenirs (oui, tu peux acheter des pierres volcaniques comme trophée), et agences proposant tous types d’excursions.
Tu veux grimper à pied, en quad, à vélo… ou juste en téléphérique ? Pas de souci, il y en a pour tous les goûts.
Nous, on a choisi la formule téléphérique + bus 4×4 + guide. Une vraie expédition organisée, mais le genre qui fait monter le stress et le kiffe en même temps.
- Téléphérique : ouvert 9h-16h15 l’été (9h-15h45 l’hiver), 30 € aller-retour par personne.
- Bus 4×4 : 23 € par personne, attention ça secoue.
- Guide : 15 €, pour éviter de finir engloutis par un cratère ou de te perdre dans les coulées de lave.
Résultat : découvrir l’Etna vu d’en haut, ça a un prix… mais bordel que ça vaut le coup ! L’ascension en bus est assez ébouriffante : même à 2 500 mètres, la conduite reste typiquement sicilienne — tu sens chaque virage comme un vrai manège extrême.
Arrivés au sommet, les coulées de lave encore visibles, les cratères fumants et les paysages lunaires donnent une impression d’être sur une autre planète. Les panoramas s’étendent à perte de vue, et chaque photo ressemble à une carte postale d’apocalypse… en mieux.
15h00 : Manger et goûter le panini sicilien 🥪
Après cette matinée sportive et volcanique, il est temps de passer à l’étape essentielle : la gastronomie sicilienne. Et aujourd’hui, c’est le panini qui est à l’honneur.
Bon, soyons honnêtes : en France, le panini, c’est souvent le plan B quand t’as pas assez pour une pizza. Deux tranches de mozzarella, une tranche de jambon, un petit coup de grill et hop… le tour est joué.
Mais en Sicile, le panini devient une vraie expérience culinaire. Chaque bouchée est généreuse, goûteuse, parfois surprenante. Les garnitures sont fraîches, les pains croustillants, et la magie opère : un plat simple devient un vrai régal qui justifie à lui seul la pause déjeuner.
Nous avons déniché FUD Botega Sicula, dans une chouette ruelle typique pleine de restaurants et d’animation. L’endroit a tout : une atmosphère conviviale, une déco moderne mais chaleureuse, et surtout des panini qui te font presque oublier les cratères et la lave que tu as gravis ce matin.
Bref, pause gourmande validée ✅. Ici, même un simple sandwich devient une fête pour les papilles.
18h00 : Profiter de la vie 🌅🍹
Déjà notre dernière soirée en Sicile… et quel week-end ! Quatre jours à explorer cette île du Sud de l’Italie avec les copains, entre paysages spectaculaires, rires, et gastronomie généreuse.
J’ai adoré manger ici (et pas qu’un peu), mais aussi les points de vue entre mer et volcans, les ruelles pleines de charme et l’architecture qui te fait voyager dans le temps.
Ce séjour n’a pas été axé sur les visites culturelles à rallonge, mais plutôt sur le chill entre amis : plage, spritz, rigolade, baignade et moments spontanés.
Bon, petit avertissement : le foie a été mis à rude épreuve, mais hé… c’est ça la dolce vita 😅.
Pour finir en beauté, on se pose au Lido Bikini, un beach club à Catane. Transats, spritz, mojitos, pieds dans le sable… et le bruit des vagues pour accompagner le tout.
La Sicile nous aura appris une chose ce week-end : carpe diem, savourer l’instant, et ne jamais dire non à un apéro-resto.
On lève notre dernier verre, on respire l’air marin, et on se dit que ces quatre jours entre volcans, plages et cocktails resteront longtemps gravés dans nos mémoires.
