Des fois j’traine dans le 15ème arrondissement de Paris

Ah, le 15e arrondissement de Paris. Tu sais, ce coin qui ne fait jamais vraiment la une des guides touristiques. Pas de tour Eiffel (enfin si, mais vue de côté), pas de Sacré-Cœur en selfie, pas de Louvre blindé de touristes en quête de la Joconde. Ici, c’est plutôt immeubles sages, squares planqués, restos de quartier et Paris “qui vit pour de vrai”. Bref, le 15e, c’est un peu comme ce pote discret en soirée qui ne dit rien au début, mais qui sort les meilleures punchlines quand tout le monde commence à piquer du nez.

Alors évidemment, tu ne trouveras pas les clichés parisiens vendus sur les magnets de Montmartre. Mais si tu grattes un peu, tu te rends compte que ce coin planqué au sud-ouest de Paris cache des trésors. Entre les marchés qui sentent bon le fromage qui pue, les cafés où les vieux du quartier jouent encore au Scrabble, et même quelques spots totalement improbables qui font se demander si tu es encore dans la capitale.

Bref, on enfile ses baskets, on oublie les clichés de carte postale, et on part explorer ce 15e arrondissement trop souvent snobé — parce que, spoiler alert : c’est là que Paris te montre sa vraie gueule.

Que visiter dans le 15e arrondissement de Paris ?

Ici, pas de cathédrales gothiques, pas de palais royaux , mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a rien a y faire. Au contraire : le 15e, c’est un patchwork de petits plaisirs urbains, d’endroits improbables et de surprises qui se méritent.

1. La Tour Montparnasse

Techniquement, elle est à cheval sur le 14e, mais la meilleure vue sur Paris, c’est quand même depuis son rooftop.

On l’adore, on la déteste, on la confond avec un Lego géant planté au milieu de Paris… bref, la Tour Montparnasse, c’est la mal-aimée de la capitale. Pourtant, c’est the place to be si tu veux prendre un peu de hauteur sans t’encombrer des foules hystériques de la Tour Eiffel.

D’abord, l’expérience commence dès l’ascenseur. Trente-huit secondes chrono pour grimper au 56ᵉ étage : même ton café du matin met plus de temps à couler dans la machine. Arrivé là-haut, tu te retrouves dans un espace vitré avec vue panoramique à 360° : la Seine qui serpente, le Sacré-Cœur perché comme une cerise sur la butte, et la Défense qui joue aux Lego à l’horizon. Mais le vrai jackpot, c’est le rooftop, encore plus haut, en plein air, avec des bancs, des terrasses vitrées, et un sentiment d’espace qui te donne presque des envies de voler.

Et puis, le plaisir ultime : depuis la Tour Montparnasse, tu ne vois PAS la Tour Montparnasse. Elle est derrière toi, invisible, comme par magie. C’est un peu comme admirer une photo de famille où ton oncle relou a enfin été coupé au montage.

Petit conseil : vise la fin de journée. Tu montes pour le coucher du soleil, tu commandes une coupe (oui, il y a un bar là-haut), et tu regardes Paris s’allumer doucement. À 22h, la Tour Eiffel scintille : ambiance romantique a souhait même si tu es tout seul avec ton sandwich jambon-beurre.

Bref, si tu devais choisir UNE seule vue panoramique sur Paris, ce n’est pas la Dame de Fer avec ses files d’attente interminables. C’est ce grand parallélépipède de béton honni des Parisiens. Comme quoi, parfois, les vilains petits canards offrent les plus beaux points de vue.

2. Le Parc André Citroën : vert et gonflé

Ici, pas de statues antiques mais… un ballon géant. Oui, tu peux t’envoyer en l’air (légalement) en montant dans le fameux Ballon de Paris.

Ancienne usine de voitures transformée en jardin géant, le parc André Citroën, c’est la preuve que même un terrain de béton peut devenir un coin de verdure où les Parisiens se roulent dans l’herbe. Imagine des pelouses immenses, des jets d’eau où les gamins hurlent de joie, et des serres tropicales qui donnent l’impression d’avoir pris un billet pour l’Amazonie.

Et puis, il y a le Ballon de Paris. Un énorme ballon captif qui te propulse à 150 mètres au-dessus du sol. Ça monte doucement, mais ton cœur, lui, fait du trampoline. De là-haut, tu as une vue imprenable sur la Seine, la Tour Eiffel, et tout l’ouest parisien. Petit bonus : si tu es du genre écolo, sache que le ballon sert aussi de “capteur de pollution”. Oui, tu prends des photos Instagram pendant que lui fait ses relevés scientifiques.

3. La Petite Ceinture : Paris en mode sauvage

Le 15e cache un bout de l’ancienne ligne ferroviaire désaffectée qui faisait le tour de la capitale. Aujourd’hui, une partie a été transformée en promenade verte. Tu te balades sur des rails envahis de fleurs, entre graffitis arty et recoins secrets. C’est un peu le Paris alternatif : pas de boutiques de souvenirs, pas de macarons hors de prix, juste des joggeurs, des photographes amateurs et quelques rêveurs qui traînent.

La Petite Ceinture traverse le 15e comme une cicatrice poétique. La promenade urbaine donne presque l’impression d’avoir quitté la ville. Idéal pour une balade en mode “je suis dans Paris, mais pas trop”.

4. Le quartier de Beaugrenelle : shopping futuriste

Des tours, des verrières et un centre commercial flambant neuf qui donne presque envie d’acheter un grille-pain dont tu n’as pas besoin. Mais surtout : la Seine juste à côté, avec une promenade qui te mène jusqu’à l’île aux Cygnes et sa mini Statue de la Liberté. Oui, Paris a aussi la sienne. Et non, elle n’est pas là pour faire joli, c’est un cadeau des expats français à New York. Retour à l’envoyeur, en quelque sorte.

5. Le marché de Grenelle et les rues gourmandes

Parce qu’un arrondissement parisien sans marché, c’est comme une baguette sans croûte : triste. Le marché de Grenelle, c’est l’ADN du quartier : fromages qui te chatouillent le nez, poissons ultra-frais, et vendeurs qui ont toujours un mot d’humour (ou un grognement, selon l’humeur). Ajoute à ça quelques petites adresses planquées dans les rues adjacentes — bistrots, crêperies, boulangers arty — et tu comprends vite que le 15e, ça se mange autant que ça se visite.

6. Les squares planqués

Parce que le 15e, c’est un arrondissement à vivre, il est bourré de petits squares et jardins planqués entre deux immeubles. Mention spéciale au Square Saint-Lambert, avec son ambiance de village, ou au Square du Commerce, qui te donne direct l’impression d’être dans une mini-carte postale.

👉 En gros, visiter le 15e, ce n’est pas cocher une to-do list de monuments, c’est plutôt flâner, lever le nez, s’arrêter à une terrasse au hasard et découvrir un Paris de tous les jours, bien loin des clichés touristiques.

Ou manger dans le 15ème arrondissement de Paris

Le 15e, c’est un peu le ventre discret de Paris : pas tape-à-l’œil comme Saint-Germain, pas bobo-branché comme le 11e, mais clairement nourrissant. Ici, tu trouves de tout : la brasserie de quartier où le serveur râle mais te ressert ton ballon de rouge sans lever un sourcil, la petite crêperie planquée (Bretagne oblige, le 15e en regorge), et les tables bistronomiques qui savent revisiter le confit de canard sans faire un PowerPoint dessus. Le marché de Grenelle ou celui de Convention te donnent envie de dévaliser les étals pour improviser un pique-nique chic sur les pelouses du parc André Citroën. Bref, dans le 15e, tu ne mangeras pas “instagrammable”, mais tu mangeras bien, et c’est peut-être ça le vrai luxe.

Popot bubble tea & asian food

POPOT’ Bubble Tea est une très bonne adresse dans le 15ᵉ si tu veux manger sur le pouce une cuisine asiatique rapide mais soignée”. Ce qui le distingue :

• Une carte variée et des produits faits sur place, ce qui change des chaînes plus standardisées. ( Mention spéciale a l’onigiri à 3,50, moins cher que chez Auchan, fait en direct et carrément délicieux)
• Un bon rapport qualité/prix, surtout si tu profites des formules (j’ai payé 10 euros mon sandwich banh mi et mon onigiri au saumon)
• L’acceuil est chaleureux, ce qui rend le moment agréable.

L’adresse est top pour une pause déjeuner ou un goûter, surtout si tu es dans le coin de Porte de Versailles. Par contre si tu souhaites manger sur place choisis bien l’horaire (évite les heures de pointe), le nombre de place se limite à….3 à l’interieur.

🍽️ Mais aussi… Les adresses repérés mais pas encore testées

• L’Os à Moelle (3 rue Vasco de Gama)
  Un bistrot à l’ancienne mais avec un chef qui aime secouer les papilles. Menu dégustation qui change au gré du marché, vins bien choisis, ambiance sans chichi. Ici, c’est la France qui mijote et qui te colle un grand sourire.
• Le Casse-Noix (56 rue de la Fédération)
  Un bistrot gastro planqué pas loin de la tour Eiffel. Carte courte, produits du marché, plats qui réconcilient avec la cuisine française : le genre d’endroit où tu veux traîner ton pote américain pour lui montrer que “non, Paris ce n’est pas que des croissants”.
• Le marché de Convention (rue de la Convention, mardi, jeudi, dimanche)
  Un festin à ciel ouvert. Tu chopes ton fromage qui pue, du pain croustillant, quelques fruits bien mûrs, et tu files au parc Georges Brassens ou André Citroën pour un pique-nique de luxe. Bonus : ambiance vraie, avec des vendeurs qui te tutoient comme si tu étais leur voisin depuis vingt ans.

Ou dormir dans le 15ème arrondissement de Paris

à l’hôtel Beauregard, Paris 15e

Quand j’ai réservé au Beauregard, dans le 15e arrondissement de Paris, je m’attendais à un hôtel sympa, mais sans plus. Spoiler : je me suis planté. Dès que tu pousses la porte, tu comprends que tu n’es pas tombé dans le cliché “hôtel parisien à moquette fatiguée et réceptionniste blasé”. Ici, ça sent le lieu pensé avec amour : déco soignée, vibe arty, et une ambiance qui fait plus “maison d’amis stylée” que simple chambre d’hôtel.

La chambre ? Un cocon. Pas immense (on est à Paris, faut pas rêver), mais hyper bien foutue : lit moelleux comme un nuage, couleurs douces, petit bureau pour faire semblant de bosser, et une salle de bain hyper optimisée avec des produits de qualité. J’ai ouvert la fenêtre et là… la tour Eiffel en mode carte postale (Bon il faut tourner le cou bien à gauche pour l’apercevoir, mais l’effet reste wouahou).

L’activité insolite a faire dans le 15ème l’été

La légende WTF du 15ème arrondissement

La “maison hantée de la rue de Vaugirard”
Il y a une légende urbaine à propos d’une maison, dans la rue de Vaugirard, qui provoquerait des phénomènes étranges : bruits, malaise, présences invisibles.

• On raconte que plusieurs habitants successifs l’avaient habitée, mais certains la quittaient rapidement, effrayés.
• Avec le temps, la maison aurait été rénovée, les modifications architecturales ayant “effacé” des traces, mais le souvenir des phénomènes reste dans la mémoire locale.
• On parle de silhouettes furtives derrière des fenêtres vides, de frissons glaciaux dans certaines pièces les soirs de pleine lune.