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Des fois j’traine au MOCA Bangkok

J’ai posé un pied sur le sol thaïlandais ce matin à 9:00, nous sommes le jour un de mon cinquième séjour à Bangkok.
Tu sais, ce moment étrange entre l’atterrissage et le check-in à l’hôtel, quand t’as encore la tête dans les nuages et les jambes lourdes de l’avion. Trop tôt pour poser mes valises, trop fatiguée pour me frotter à l’animation Chinatown ou Khao San Road. Alors, je fait ce que je fais souvent quand j’arrive quelque part : je cherche un endroit calme ou passer quelques heures, et qui propose idéalement une dépose bagage. C’est là Sur Google Maps, que le le Museum of Contemporary Art ( Moca Bangkok) me fait de l’œil. J’avais déja beaucoup apprécié le MOCA d’Amsterdam, alors feu pour celui de la cité des anges.

L’idée d’un musée, au lieu d’un café

Nous sommes dimanche, je suis seule dans la cité des anges. J’ai 6 heures à tuer avant de pouvoir accéder à un lit digne de ce nom. Un musée ? À 10 h du matin, avec ma valise cabine et mon t-shirt froissé par douze heures de vol ?
Allez. Pourquoi pas.

Le taxi me dépose à l’adresse indiquée après 20 minutes à peine. Le musée est situé dans le quartier de Chatuchak, un peu au nord de la ville, loin de l’agitation touristique. La route est fluide, le ciel est voilé. Le célèbre marché du week-end n’est qu’à quelques pas de là. Une bonne option pour aller manger un bout après ma visite. Mais pour le moment place à la culture.

Devant moi, apparait le MOCA Bangkok. Un immense bâtiment blanc, monolithique. La façade sculptée en dentelle de béton me rappelle les motifs traditionnels thaïlandais, mais savamment projetés dans un futur zen et minimaliste.
Je pose ma valise à la consigne (gratuite, pratique), prend un billet (300 bahts pour les étrangers, environ 6 €), et je pousse la porte vitrée.

une Plongée dans un monde de zen

À l’intérieur : le calme. L’air frais. Le contraste total avec l’aéroport.
Le hall est vaste, baigné de lumière naturelle. Je lève les yeux, et admire les cinq étages ouverts comme un puits vertical, une promesse d’exploration de plusieurs heures en perspective.

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Premier étage : spiritualité et traditions

On commence par le lien entre art et spiritualité. Beaucoup d’œuvres ici s’inspirent du bouddhisme, mais détourné, réinterprété.
Je suis tombé sur une sculpture monumentale représentant un moine dont le visage s’effaçait en nuages de fumée. J’étais fasciné. C’est beau, paisible, mais pas lisse. On sent que ça veut dire quelque chose, que ça interroge la place de l’individu dans la société.

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Deuxième et troisième étages : l’humain, le social

Là, ça devient plus frontal.
Des tableaux sombres, puissants. Des installations qui dénoncent la guerre, la pauvreté, la corruption. Mais aussi des pièces pleines de tendresse, qui racontent la vie rurale, l’enfance, la mémoire collective.
Ce mélange d’esthétique et de critique sociale secoue, juste ce qu’il faut.

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Quatrième étage : les grands maîtres

C’est ici qu’on trouve les pièces de Chalermchai Kositpipat (oui, le même qui a conçu le célèbre White Temple de Chiang Rai) ou de Thawan Duchanee, deux figures incontournables de l’art thaïlandais.
Leurs œuvres sont puissantes, spirituelles, parfois dérangeantes. L’un mélange les motifs religieux et les couleurs vives, l’autre joue avec des figures mythologiques noires, presque gothiques.
Je me suis assis face à un triptyque géant pendant au moins dix minutes. Juste à écouter ce que ça me racontait. Ou ce que j’avais envie d’y voir.

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Cinquième étage : expérimentations et art numérique

Ici, c’est plus ludique, plus jeune. Il y a des installations interactives, des vidéos, des jeux de lumière. J’ai adoré une pièce où des ombres humaines se reflétaient sur les murs au rythme de notre respiration.
C’est aussi là que le musée organise de temps en temps des expositions temporaires — pense à vérifier sur leur site avant ta visite, certaines valent vraiment le détour.

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Une pause, un café, un carnet

Après approximativement deux heures à déambuler dans les salles (et à prendre bien trop de photos), j’ai trouvé le café du musée. ( Avec plus de 24 heures sans réel repos au compteur, la caféine est mon amie)
Lumineux, calme, avec vue sur un petit jardin. Je commande un latte, sort mon carnet et commencé à écrire ces lignes. Le personnel est adorable et les prix raisonnables. C’est le spot parfait pour digérer tout ce que je viens de voir et reposer mes gambettes avant d’aller plonger dans l’effervescence du marché de Chatuchak tout proche.

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🛍️ Une boutique conçue de musée comme une œuvre d’art

La boutique du MOCA Bangkok (Museum of Contemporary Art) située juste à côté du café est une extension artistique du musée lui-même, pensée comme une installation immersive à part entière.

Inspirée des manuscrits pliants traditionnels thaïlandais (Samut Khoi), la boutique a été imaginée pour refléter l’essence de l’art contemporain thaïlandais. Les étagères et les présentoirs, aux formes géométriques, évoquent les plis de ces anciens manuscrits, créant une atmosphère à la fois moderne et enracinée dans la tradition. Les matériaux translucides et les tons blancs dominants offrent un fond épuré qui met en valeur les produits colorés, transformant l’espace en une œuvre d’art vivante .

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🎁 Une sélection soignée d’objets culturels

La boutique propose une gamme variée d’articles soigneusement sélectionnés :

  • Livres d’art : Beaux ouvrages sur l’art contemporain thaïlandais et international.
  • Affiches et impressions : reproductions d’œuvres exposées au musée.
  • Vêtements et accessoires : t-shirts, sacs et autres articles inspirés des expositions.
  • Éditions limitées : objets exclusifs pour les collectionneurs inconditionnels

En somme, la boutique du MOCA Bangkok est une destination en soi, offrant une expérience immersive qui prolonge la visite du musée. Que vous soyez amateur d’art ou simplement en quête d’un souvenir unique, cet espace vous permettra de ramener chez vous un fragment de la créativité thaïlandaise contemporaine.

Conseils pratiques pour traîner malin au MOCA Bangkok

  • 🕘 Horaires : Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h.
  • 🎟️ Tarif : 300 THB pour les visiteurs étrangers, ( tarifs mai 2025) 100 THB pour les résidents, gratuit pour les moins de 15 ans.
  • 🎒 Consigne : Super pratique si tu viens directement de l’aéroport avec ton bagage à main.
  • 📷 Photos : Autorisées dans la plupart des salles, sans flash.
  • 🧥 Clim’ : Comme partout en Thaïlande, il fait froid à l’intérieur. Pense à prendre une petite veste.
  • 🚌 Transport : Pas de station BTS ou MRT directe, mais un taxi ou Grab depuis l’aéroport coûte environ 500 bahts.
  • Café : Sur place, au rez-de-chaussée. Idéal pour une pause zen.
  • 🎨 Durée de visite : Prévois 2 à 3 heures si tu aimes flâner.

Pourquoi je retournerai avec plaisir au Moca Bangkok

Ce matin-là, en sortant du MOCA, j’étais bien. Pas surexcité, pas bouleversé. Juste… recentré. Comme si j’avais pris le pouls artistique de la Thaïlande avant d’en arpenter les rues. Encore une fois, après quatre premiers séjours dans la capitale, ce début de cinquième voyage me confirme que j’aime cette ville inconditionnellement. J’ai été étonnée des nombreuses merveilles créatives de l’endroit. Et encore plus étonnée que l’on n’entende pas plus parler du MOCA Bangkok comme d’une visite incontournable de la capitale, car a mon sens, elle l’est largement.
Bangkok, je sais déjà que tu es bruyante, étourdissante, bordélique. Mais au MOCA, tu m’as montré ton autre visage.
Et je sais que des fois, quand j’aurai besoin de souffler, je reviendrai traîner ici.


Il est maintenant tant pour moi d’aller découvrir le premier hôtel de mon séjour en solo à Bangkok, le MESTYLE museum hôtel, qui reste dans le thème de la journée, j’ai nommé l’art sous toutes ses formes.

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