Bienvenue dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, ce joyeux foutoir perché au nord de la capitale. Ici, tu passes en deux pas d’un cliché de carte postale à Montmartre, avec le Sacré-Cœur qui trône tout en haut, à une ruelle pleine de touristes en goguette et de petits bistrots planqués qui sentent le vin rouge. Le 18ᵉ, c’est Paris sans filtre : des artistes, des touristes qui se perdent, des Parisiens qui râlent, des marchés qui sentent l’épice et la coriandre, et des spots où tu te surprends à dire “tiens, c’est sympa ici, je reviendrai” ( tu n’y reviens jamais, mais c’est pas grave).
Le 18ᵉ, c’est à la fois carte postale kitsch avec le Sacré-Cœur en arrière-plan (où tu risques de croiser un type déguisé en peintre maudit) et terrain de jeu pour flâner sans plan, avec des surprises à chaque coin de rue. Bref, c’est pas le coin le plus sage de Paris, mais c’est sans doute l’un des plus vivants, bordéliques, et donc forcément attachants.
Que visiter dans le 18ème arrondissement de Paris
La basilique du Sacré-Cœur
Bon, on ne va pas se mentir : c’est LA star du 18ᵉ. Blanche, imposante, perchée au sommet de Montmartre, tu peux la voir briller de presque partout à Paris. Si tu veux y monter à pied, prévois un peu de cardio (les escaliers sont nombreux, et non, l’excuse du “j’ai déjà fait mes 10 000 pas aujourd’hui” ne marche pas). Mais une fois en haut, récompense ultime : une vue panoramique de la capitale qui vaut toutes les applis météo.
Et si tu franchis les portes, prépare-toi à lever le nez. L’intérieur est tout aussi impressionnant : une nef gigantesque, baignée de lumière, et surtout l’une des plus grandes mosaïques du monde au plafond, représentant le Christ aux bras grands ouverts (et crois-moi, même si tu n’es pas branché religion, tu te prends une petite claque visuelle). Les vitraux ajoutent une touche colorée, et si tu tends l’oreille, tu peux parfois tomber sur une messe accompagnée de chants – ambiance garantie.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : 35 rue du Chevalier-de-la-Barre, 75018 Paris (métro Anvers, ligne 2, puis grimpe jusqu’en haut. Pour les flemmards : funiculaire de Montmartre, tarif d’un ticket de métro classique).
- Horaires : la basilique est ouverte tous les jours de 6h à 22h30. Le dôme et la crypte, eux, ferment plus tôt (généralement vers 18h, donc checke bien avant d’y aller).
- Prix :
- Basilique : gratuit.
- Dôme (panorama à 360° sur Paris, 300 marches à gravir, mollets en PLS garantis) : environ 7 €.
- Crypte : comprise dans la visite du dôme.
- Petit conseil : l’intérieur est un lieu de culte, donc même si tu arrives en mode touriste, pense à rester discret (chut les selfies et évite le short ultra-court si possible, sous peine de regards désapprobateurs).
- Réserve ta visite guidée via get your guide ICI




La Place du Tertre
Cliché ? Oui. Touristique ? Énormément. Mais incontournable ? Absolument. La Place du Tertre, c’est le cliché ambulant du Paris bohème qu’on adore détester (et qu’on finit quand même par aimer). Imagine une petite place pavée, coincée entre des terrasses de bistrots et des chevalets de peintres. Tu avances de deux mètres et paf, un artiste t’alpague : “Un portrait, mademoiselle ? Dix minutes, et vous serez immortalisée pour la postérité !”.
Il y a de tout : le croquis rapide au fusain (compte 15–20 minutes pour te voir en version noir et blanc stylisée), la caricature qui va te donner un nez façon Cyrano pour 10 €, ou le portrait plus réaliste qui prend une bonne heure et coûte plutôt 40–60 €. C’est un peu la loterie, mais ça fait partie du charme. Et si tu ne te laisses pas tenter, tu peux juste flâner entre les stands et regarder les artistes travailler – certains sont là depuis 30 ans, d’autres débarquent avec leurs toiles toutes fraîches.
Côté ambiance, ça sent le café serré et le gratin dauphinois trop cher servi en terrasse, mais l’expérience de siroter un verre en regardant les passants vaut son pesant de cacahuètes. Attention quand même au portefeuille : ici, un expresso peut facilement coûter entre 4 et 6 €, et le menu du jour monte vite à 25–30 €. Disons que tu payes l’emplacement plus que la cuisine.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : Place du Tertre, 75018 Paris (à 2 minutes du Sacré-Cœur, tu ne peux pas la rater).
- Accès : Métro Anvers (ligne 2) ou Abbesses (ligne 12), puis prépare tes mollets pour la montée.
- Horaires : la place est accessible 24h/24 (c’est une place publique, pas un musée). Les peintres, eux, installent généralement leurs chevalets de 10h à 20h en semaine, et un peu plus tard le week-end.
- Prix :
- Portrait croqué : entre 15 et 30 €.
- Portrait détaillé/peinture : 40 à 80 €, parfois plus si l’artiste est connu.
- Caricature express : environ 10 €.
- Astuce : si tu veux éviter la foule compacte de touristes qui bloquent le passage, viens le matin (avant 11h) ou en fin de journée (après 19h).


Le Moulin Rouge et Pigalle
Alors oui, c’est kitsch. Oui, c’est blindé de touristes. Mais franchement, le Moulin Rouge, avec son énorme enseigne rouge qui brille dans la nuit, c’est comme voir la tour Eiffel scintiller : cliché, mais ça marche à tous les coups. Fondé en 1889, le cabaret a vu naître le French Cancan, immortalisé par les affiches de Toulouse-Lautrec. Aujourd’hui, il accueille encore deux spectacles par soir, avec plumes, strass, paillettes et danseuses qui lèvent la jambe plus haut que ton moral un lundi matin. Le show est calibré pour en mettre plein la vue, et : ça fonctionne.

👉 Infos pratiques :
- Adresse : 82 boulevard de Clichy, 75018 Paris.
- Horaires des shows : tous les soirs à 21h et 23h, ouverture des portes 1h avant.
- Prix :
- Spectacle seul : à partir de 87 € (ouch).
- Spectacle + dîner : de 200 à 250 € par personne (re-ouch, mais au moins tu manges).
- Conseil : réserve très en avance, c’est souvent complet.
- Astuce : même si tu ne vas pas au spectacle, passe devant de nuit. La façade illuminée vaut la photo souvenir.
Et Pigalle, alors ? Quartier sulfureux par excellence, il a longtemps été le repaire des bordels, sex-shops et cabarets où les GI américains venaient “se détendre” après la guerre – d’où son surnom Pig Alley. Aujourd’hui, le quartier s’est un peu gentrifié : entre deux sex-shops historiques, tu trouves désormais des bars à cocktails stylés, des clubs de musique live et même des coffee shops à latte mousseux. C’est ce grand écart improbable entre le vice assumé et le hipsterisme branché qui fait tout son charme.
👉 Où sortir à Pigalle ?
- La Machine du Moulin Rouge (juste à côté du cabaret) : boîte et concerts électro.
- Le Bus Palladium : club mythique des années 60, encore debout, où Gainsbourg et les Stones ont traîné.
- Dirty Dick : bar tiki avec cocktails exotiques et ambiance hawaïenne (oui, à Pigalle).
- Les sex-shops : parce que ça reste un peu la tradition locale – tu peux au moins jeter un œil, pour la « culture ».
Le street-art partout
Oublie les musées bondés : dans le 18ᵉ, l’art est dans la rue, littéralement. Entre deux escaliers de Montmartre ou un marché animé, tu tombes sur des fresques géantes, des pochoirs malicieux et des collages poétiques signés d’artistes venus du monde entier. Le quartier de la Goutte d’Or est l’un des plus riches en street art : des façades entières y ont été transformées en toiles monumentales, notamment autour de la rue Myrha et de la rue Polonceau. C’est là que tu croiseras des œuvres de Mosko, Jace (et ses fameux petits Gouzous), ou encore C215, dont les portraits colorés surgissent au coin d’une porte.
En descendant vers la rue Ordener ou le boulevard Ney, le ton change : graffs XXL, lettrages explosifs, messages engagés… c’est la version urbaine et brute du 18ᵉ. Même les rails de la Petite Ceinture ont été transformés en expo sauvage, parfaite pour les amateurs de balades insolites. Et si tu veux en voir sans te perdre, plusieurs associations proposent des visites guidées de street art dans le quartier – souvent menées par les artistes eux-mêmes, pour un regard plus vrai que nature.
👉 Infos pratiques :
Astuce : viens tôt le matin ou en fin d’après-midi : la lumière rasante fait ressortir les couleurs, et tu éviteras les voitures garées pile devant les fresques (classique parisien).
Zones à explorer : Goutte d’Or (rue Myrha, rue Léon), rue Ordener, boulevard Ney, et la Petite Ceinture.
Accès : Métro Château Rouge, Marcadet–Poissonniers ou Porte de Clignancourt.
Prix : gratuit (sauf visites guidées, autour de 15 à 25 € selon la formule).


La maison de Dalida
Si tu es fan de chanson française (ou juste curieux de voir où vivait une diva), fais un détour par la rue d’Orchampt. Là, au numéro 11 bis, se trouve la maison où a vécu Dalida, icône parmi les icônes, star des années 60 à 80, et éternelle “Gigi l’Amoroso”. La maison, tu ne pourras pas la visiter (désolé, ce n’est pas un musée, mais une propriété privée), mais tu peux quand même t’arrêter devant son portail discret et imaginer la chanteuse sortant en robe de soirée pour aller enflammer les nuits parisiennes. L’endroit est paisible, coincé dans une petite rue pavée de Montmartre où le temps semble s’être arrêté.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : 11 bis rue d’Orchampt, 75018 Paris.
- Accès : Métro Abbesses (ligne 12), puis grimpe dans les ruelles de Montmartre.
- Prix : gratuit (c’est juste un arrêt photo).
- Bonus : à quelques minutes de marche, tu trouveras la Place Dalida, avec son buste en bronze. Petite tradition locale : caresser la poitrine du buste pour porter chance… (et visiblement, vu la patine brillante, beaucoup de visiteurs le font !).

Ou celle d’Amelie poulain
Bienvenue dans le monde poétique d’Amélie Poulain. Même si le personnage n’a jamais existé, son esprit plane encore sur Montmartre, et plus précisément au 56 rue des Trois Frères, là où se trouve l’immeuble où Amélie est censée habiter dans le film culte de Jean-Pierre Jeunet. Devant la porte, impossible de ne pas avoir un petit sourire en pensant à Audrey Tautou lançant ses galets dans le canal Saint-Martin ou espionnant ses voisins depuis sa fenêtre. Le lieu n’a rien d’un décor de cinéma extravagant, mais il dégage cette ambiance montmartroise si particulière : pavés, volets colorés, et ce je-ne-sais-quoi de nostalgique qui donne envie de se remettre à rêver.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : 56 rue des Trois Frères, 75018 Paris.
- Accès : Métro Abbesses (ligne 12) ou Lamarck–Caulaincourt (ligne 12), puis une petite marche dans les ruelles pavées.
- Prix : gratuit (photo obligatoire, sourire doux-amère en option).
- Bonus : à deux pas, tu trouveras le Café des Deux Moulins (15 rue Lepic), où Amélie travaillait dans le film. Tu peux t’y attabler pour boire un café ou manger un croque-monsieur en te prenant pour un figurant du film – attention, les prix sont montmartrois, mais le charme du lieu fait passer la pilule.

Ou manger dans le 18eme arrondissement de Paris
Un Brunch chez Marlette
Si tu cherches un brunch à Montmartre où ton assiette est aussi photogénique que bonne, file chez Marlette. Installé rue des Martyrs, ce petit café-boulangerie tout en bois clair et plantes suspendues coche toutes les cases du spot “je-brunche-mais-avec-style”. Ici, on oublie les buffets tristounets : les tartines sont servies sur du vrai pain croustillant, les œufs brouillés sont moelleux à souhait, et les gâteaux maison (mention spéciale pour le carrot cake et les pancakes) te feront reconsidérer ton régime. Ajoute à ça un café filtre à tomber ou un jus frais pressé minute, et tu as le combo parfait pour recharger les batteries avant d’attaquer les escaliers de Montmartre.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : 63 rue des Martyrs, 75009 Paris (à deux pas du 18ᵉ, et souvent considéré comme “le brunch de Montmartre”).
- Horaires : du lundi au vendredi de 8h à 18h, et le week-end de 9h à 19h (brunch servi jusqu’à environ 15h).
- Prix : formule brunch autour de 25–30 €, à la carte entre 6 et 15 € selon ton appétit et ton envie de craquer pour le granola maison.
- Ambiance : cosy, un peu bobo, avec des serveurs souriants et une clientèle mixte entre locaux stylés et touristes en quête du “petit-déj parfait à Paris”.
- Astuce : arrive tôt le week-end, sinon tu finiras à faire la queue sur le trottoir en humant l’odeur des pancakes des autres (et c’est cruel).


Les marchés du 18eme arrondissement de Paris
Le marché de Barbès
Bienvenue dans le chaos organisé le plus célèbre du 18ᵉ : le marché de Barbès. Ici, on est loin des petites échoppes chics du Marais – c’est brut, vivant, bruyant, coloré… bref, ça grouille de partout. Sous le métro aérien (ligne 4), les stands s’alignent comme à la parade : fruits et légumes à prix cassés (2 kilos de tomates pour le prix d’un café à Montmartre), tissus africains aux motifs flamboyants, épices qui embaument l’air, et vendeurs qui crient leurs offres comme des commentateurs sportifs. Tu peux y faire de super affaires si tu as l’œil… et le coude solide, parce que la foule, c’est du sérieux.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : Boulevard de la Chapelle, sous le métro aérien, entre Barbès-Rochechouart et Château Rouge.
- Horaires : mercredi et samedi matin uniquement, de 8h à 13h (après, ça remballe).
- Ambiance : populaire, animée, parfois un peu chaotique – garde un œil sur ton sac, histoire de ne pas te faire délester en pleine négociation de mangues.
- Prix : imbattables ! C’est LE marché pour faire le plein à petit budget (compte environ 1 € le kilo de fruits de saison).
- Astuce : viens vers midi : les vendeurs bradent tout pour écouler leurs stocks, et tu repars avec des sacs remplis pour trois fois rien.
Le marché de l’Olive
Si Barbès est l’enfant turbulent du 18ᵉ, le marché de l’Olive est son cousin posé, bien élevé et un peu plus chic. Situé dans une jolie halle couverte à deux pas de la mairie du 18ᵉ, c’est un vrai marché de quartier où les habitants viennent faire leurs courses tranquillement, sans avoir besoin de jouer des coudes. Les stands y sont plus espacés, l’ambiance plus feutrée, et tu trouves de tout : beaux étals de fromages qui sentent bon la campagne, maraîchers souriants, bouchers et poissonniers qui connaissent leurs habitués, mais aussi traiteurs exotiques qui proposent couscous, empanadas ou nems encore chauds. Ici, on flâne, on papote avec les commerçants et on prend le temps de choisir son melon – bref, c’est la version zen du marché parisien.
👉 Infos pratiques :
- Adresse : 10 place de Torcy, 75018 Paris (quartier La Chapelle).
- Horaires : ouvert mardi à vendredi de 8h à 13h puis 16h à 19h30, et samedi de 8h à 13h30 (fermé dimanche et lundi).
- Ambiance : conviviale, familiale, parfaite pour un café en terrasse juste après les courses.
- Prix : plus élevés qu’à Barbès, mais la qualité suit (compte 6–7 € pour un fromage fermier, 2 € la baguette tradi, 15 € le kilo de crevettes).
- Astuce : viens en fin de matinée un samedi : tu croises les vrais habitants du quartier, avec un tote bag plein de victuailles, et l’envie soudaine de cuisiner un festin.
Les Cabarets et cafés mythiques du 18ᵉ
Impossible de parler du 18ᵉ sans évoquer ses cabarets, ces repaires à artistes où on entrait pour boire un coup et on ressortait en ayant vu naître un morceau d’histoire. Le plus célèbre reste le Lapin Agile, cette maison rose aux volets verts qui, à première vue, ressemble à une guinguette paisible. Sauf qu’à l’intérieur, au début du XXᵉ siècle, tu pouvais croiser Picasso, Modigliani, Apollinaire et compagnie en train de débattre de l’art… entre deux gorgées de vin rouge. Un peu plus bas, du côté de Pigalle, trône le Moulin Rouge, temple du French Cancan depuis 1889 : là où Toulouse-Lautrec dessinait les danseuses, et où Joséphine Baker est venue enflammer la scène. Dans une ambiance plus confidentielle, le Divan du Monde et le Théâtre des Deux Ânes ont accueilli des générations d’humoristes, chansonniers et satiristes qui se moquaient du pouvoir en direct. Quant aux cafés, la rue Lepic ou la place du Tertre en regorgent : Piaf y chantait pour quelques pièces, et Aznavour a passé des soirées entières à écrire ses textes dans les bistrots enfumés. Bref, Montmartre et Pigalle, c’était le Spotify et le Netflix de l’époque – mais en live et avec plus de vin.


Les infos WTF du 18ᵉ arrondissement
- Un cimetière pour chiens… plus vieux que Disneyland.
Au nord du 18ᵉ, à Asnières exactement mais collé au secteur, se trouve le cimetière des chiens et autres animaux domestiques (ouvert en 1899). On y trouve des tombes de toutou avec épitaphes dignes de Victor Hugo. Même Rin Tin Tin, le chien star du cinéma, y est enterré. - Le Sacré-Cœur n’est pas si “sacré” que ça.
On l’imagine éternel, mais la basilique du Sacré-Cœur date seulement de la fin du XIXᵉ siècle. À l’époque, beaucoup de Parisiens ne voulaient pas de ce “gros gâteau blanc” planté en haut de Montmartre. Résultat : le monument a longtemps été boudé par les habitants. Aujourd’hui, ironie totale, c’est l’un des lieux les plus visités du pays. - Montmartre avait… ses vignes clandestines.
Oui, tu as bien lu. Le 18ᵉ est l’un des rares coins de Paris où l’on cultive encore de la vigne, notamment au Clos Montmartre. Chaque année, il y a même une Fête des vendanges, avec du vin produit sur place (et soyons honnêtes : ce n’est pas un grand cru, mais il a le mérite d’exister). - Dalida, toujours immortelle.
La statue de Dalida, place Dalida, a une poitrine plus brillante que le reste du corps. Pourquoi ? Parce que les touristes caressent compulsivement son buste pour “porter chance”. Résultat : elle brille au soleil comme un trophée en bronze. - Pigalle, de la luxure au hipsterisme.
Le quartier de Pigalle, longtemps surnommé Pig Alley par les soldats américains (tu vois le niveau de subtilité), était le repaire des maisons closes, des sex-shops et des clubs douteux. Aujourd’hui, les mêmes rues accueillent des bars à cocktails trendy et des coffee shops où tu payes ton cappuccino 6 €. - Une carotte géante dans la rue.
Rue Ramey, un street-artiste facétieux a collé une énorme mosaïque en forme de carotte sur un mur. Pourquoi ? Personne ne sait. Mais elle est toujours là, défiant la logique touristique.
Les célébrités du 18ᵉ
Le 18ᵉ, ce n’est pas seulement un quartier de touristes en goguette, c’est aussi un véritable aimant à stars. Pablo Picasso a traîné ses pinceaux au Bateau-Lavoir, cette vieille bâtisse de la place Émile-Goudeau où il a inventé le cubisme avec ses potes artistes fauchés (spoiler : à l’époque, Montmartre était surtout un squat géant). Van Gogh y a vécu aussi, dans un appart minuscule rue Lepic, avec son frère Théo – deux artistes pour le prix d’un loyer miteux. Plus près de nous, la chanteuse Dalida a carrément élu domicile à Montmartre, où sa maison attire encore les fans. Et puis il y a tous ceux qui ont “traîné” ici : Édith Piaf, qui chantait dans les rues avant de devenir la môme la plus célèbre de Paris ; Brel, Aznavour, Brassens, qui venaient se produire dans les cabarets enfumés du coin ; ou encore les surréalistes qui passaient leurs nuits à refaire le monde au Lapin Agile (et probablement à vider quelques bouteilles au passage). Bref, si Montmartre avait un livre d’or, il pèserait au moins 10 kilos.
Des fois j’traine dans le 15ème arrondissement de Paris
Ah, le 15e arrondissement de Paris. Tu sais, ce coin qui ne fait jamais vraiment…